Gares routière et ferroviaire, dédoublement de la RN26 et modernisation du port et de l'aéroport sont autant de projets programmés. Miraoui, directeur du secteur des travaux publics de la wilaya de Béjaïa (DTP), a été relevé de ses fonctions, avons-nous appuis, hier, de source sûre. Son remplacement est intervenu hier à la faveur du déplacement spécial d'une commission pour pourvoir ce poste. M.Rachid Ourabah, chef de service du développement des infrastructures de base, a été désigné pour diriger cette structure névralgique. Il est reproché à l'ex-directeur des travaux publics «la mauvaise gestion du secteur». Ce dernier s'est, en effet, illustré ces dernières années par un immobilisme caractérisé par l'énorme retard enregistré par la wilaya de Béjaïa en matière d'infrastructures de base. Trémies, routes, pénétrante devant relier Béjaïa à l'autoroute et modernisation des voies de communication des gorges de Kherrata, sont autant de projets qui ne prennent pas forme par la faute d'un «désintérêt total», dont ont fait preuve les responsables concernés. Récemment, nous faisions sur ces mêmes colonnes un état des lieux peu reluisant d'une région qui a fortement besoin de la concrétisation de projets structurants, liées aux voies de communication notamment. Des fausses promesses des institutions aux vrais retards, tout y est pour dénoter un laisser-aller qui ne dit pas son nom tant au niveau de la DAL, la Dlep, l'Opgi et la DTP. Cette dernière institution publique chargée des ouvrages touchant le domaine des travaux publics, en particulier, connaît désormais le changement qu'il fallait. La quasi-totalité des projets engagés dans la capitale des Hammadites et surtout ceux touchant le domaine des travaux publics avancent à pas de tortue. La responsabilité relève de ceux qui ont la charge de mener à bien ces projets. Et lorsqu'on s'amuse à gérer d'Alger ou encore à se distinguer par des absences répétées, on est vite repéré. Le changement qui vient de se produire au niveau de la tête de la direction des travaux publics en appelle d'autres. La pénétrante Bejaïa-autoroute Est-Ouest, les deux trémies d'Ihaddaden et d'Aâmriw, l'échangeur des Quatre-Chemins, les gares routière et ferroviaire, le dédoublement de la RN26, le renforcement et la modernisation des chemins communaux, de wilaya et des routes nationales, la modernisation du port et de l'aéroport de Béjaïa sont autant de projets en souffrance. La réhabilitation et modernisation des routes, la protection maritime, le prolongement du front de mer, la modernisation des voies de communication des gorges de Kherrata, l'élargissement de la piste d'atterrissage de l'aéroport de Béjaïa sont d'autres projets qui sont encore dans les limbes. Même s'il est heureux de constater que la trémie des 600 logements à Ihaddaden est en passe d'être livrée, il reste que les inconséquences qu'elle a connues ne devraient pas se renouveler avec l'entame du projet de la 2e trémie d'Aâmriw. Et ce ne seront certainement pas les promesses qui lèveront les inquiétudes, déjà de mise. Kaddour Miraoui, le désormais ex-directeur, n'avait-il pas déclaré aux auditeurs de Radio Soummam: «Et ça ne sera surtout pas un poisson d'avril» lorsqu' il affirmait en réponse à la taquinerie de l'animateur de l'émission que la trémie d'Ihadaden «sera livrée à la fin du mois de mars ou au début du mois d'avril au plus tard». Ce ne fut pas le cas puisqu'on en est encore au stade du lancement de la réalisation du rond-point. Quant à l'information colportée hier en rapport avec le départ du directeur de l'Ansej, celle-ci s'est avérée infondée. En poste depuis 1998, le directeur de l'antenne Ansej de Béjaïa était toujours en poste, se disant étonné par de cette nouvelle, «distillée à des fins inavouées».