Le Pr Kerroumi Ahmed a été enterré dimanche emportant avec lui le secret des circonstances qui ont été à l'origine de sa mort. Telle une traînée de poudre, l'information a fait le tour de toute l'Algérie tandis que l'enquête se poursuit. Les enquêteurs semblent avantager la piste de l'homicide volontaire avec préméditation et ce après que le rapport d'autopsie eut répondu à plusieurs questions qui ont été posées. De prime abord, la mort de Kerroumi Ahmed n'est pas naturelle. Le professeur est décédé après qu'il eut reçu plusieurs coups au niveau de la partie arrière de la tête, a révélé le rapport. Des stigmates de brutalité au niveau de la nuque et quelques écorchures au niveau du visage du défunt ont été relevés. Le même rapport a révélé que le ou les auteur (s) du crime a (ont) usé du bidet des toilettes et ce en vue d'achever la victime. Hormis la tête, aucune autre trace de violence n'a été relevée sur le reste du corps. Plusieurs égratignures ont été, par ailleurs, découvertes sur le visage du défunt. Cela amène à supposer que le défunt a résisté à son (ses) assaillant (s). À peine la mort annoncée, après la découverte du cadavre du professeur, que les langues ont commencé à se délier. Trois interventions, qui ont été effectuées au niveau du CHU d'Oran, ont révélé uniquement des traces et blessures portées à la tête du défunt. Aussi, le rapport a dévoilé que le cadavre a commencé à se décomposer trois jours après la disparition de Kerroumi. Cette piste laisse croire que le professeur a été tué 20 heures après sa disparition et ce, au jour de l'autopsie. Qui a tué le Pr Ahmed Kerroumi? Là est toute la question qui revient dans la bouche de tous les Oranais. Les gendarmes et les policiers ont ouvert plusieurs fronts d'investigation. La vérité sur cette scabreuse affaire est loin d'être élucidée de sitôt vu que plusieurs zones d'ombre continuent à l'entourer dont celle de la voiture du défunt, qui fait encore l'objet d'intenses recherches. Le chercheur universitaire, Ahmed Kerroumi, est mort après une disparition intrigante qui a duré cinq longues journées. Son corps inerte a été retrouvé dans le local du Mouvement démocratique social, le MDS, situé dans le quartier Adda-Benaouda, ex-Plateau Michel à Oran. La découverte macabre a été faite par un autre militant du même parti qui a aussitôt alerté ses camarades et les enquêteurs. La mort de Kerroumi a suscité les questionnements de plus d'un, notamment du côté des enquêteurs. Les signes d'effraction quant à l'accès dans le bureau du MDS d'Oran, cinq membres du bureau détiennent les clés, n'ont pas été constatés. Kerroumi était un militant actif dans le Mouvement démocratique et social, défenseur des droits de l'homme et membre présent dans toutes les activités de la Cncd. «Kerroumi Ahmed était ferme dans ses engagements», a indiqué un de ses camarades, ajoutant que «son parcours de militantisme est ininterrompu depuis les années 1980 et ce, dans les rangs du Pags, Ettahadi actuellement le MDS». Mardi dernier, le Pr Kerroumi, se trouvant dans le centre des recherches anthropologiques, le Crasc d'Oran, aurait reçu un coup de fil. Un rendez-vous aurait été pris aux alentours de l'Ecole nationale de l'enseignement technique, Enset. Et depuis, le professeur n'avait plus donné signe de vie jusqu'à ce qu'il soit découvert, jeudi, sans vie, dans les locaux du MDS.