Les médecins ont annoncé une grève illimitée à partir du 16 mai. Le Snpsp annonce qu'il va ester en justice le ministre de la Santé. A partir du 16 mai, les Algériens ne pourront plus se soigner dans les secteurs sanitaires publics. Hôpitaux, polycliniques, centres de santé, seront paralysés par la grève illimitée que vont entamer le Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp). Cette grève bloquera le système de santé du pays surtout que ça bouillonne toujours du côté des paramédicaux. Qui sera pénalisé? Le citoyen évidement...et Ould Abbès a donc du souci à se faire avec trois grèves. Mais les ennuis ne s'arrêtent pas là et le Snpsp a annoncé, via son président, le Dr Lyes Merabat, qu'il «va entamer une action en justice contre le ministre de la Santé». Le Dr Merabat explique que cette action fait suite aux déclarations «du ministre à notre encontre. Mais surtout pour avoir bafoué les droits sociaux et du travail en installant à notre insu une commission qui ne nous représente nullement». Ould Abbès, en tentant d'éteindre ce feu, allumera la braise des hospitalo-universitaires qui ne pourront jamais accepter qu'un spécialiste de la santé publique, ait le même statut qu'un professeur. Alors que ce dernier a passé plusieurs thèses et concours, en plus de cela il se plie en quatre afin de transmettre son savoir à travers l'enseignement. Le ministre se retrouve donc dans une situation paradoxale, où la solution n'est pas près de voir le jour! Pour ce qui est de l'augmentation de plus de 70% promise par le ministre aux médecins généralistes de la santé publique, le Snpsp, la réfute. «On n'a jamais été au courant de cette majoration de salaire, on n'a rien vu et encore moins signé quoi que ce soit», peste le Dr Merabat. «Cette augmentation doit être faite sur la base de notre statut qui, jusqu'à l'heure n'a pas encore été promulguée», précise-t-il. «De ce fait, on ne peut que refuser cette proposition qui n'est qu'une tentative de déstabiliser notre mouvement», ajoute-t-il. «On vient à peine de mettre fin à un an de travaux avec des commissions mixtes qu'il avait lui-même mis en place, et le voilà qu'il contrarie ces commissions», s'indigne-t-il. Pour le Dr Merabat, «ceux qui ont signé et accepté cette décision ne sont que des syndicats sortis de nulle part». Rassemblements, sit-in et marches seront donc organisés pour faire entendre leurs revendications parmi lesquelles figurent l'adoption du statut et la révision du régime indemnitaire. Le Snpssp via son porte-parole, Mohamed Yousfi, affirme «apporter son soutien à tous les mouvements de grève initiés par les médecins résidents, les étudiants en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie et de coordonner avec eux des mouvements de protestation». L'intersyndicale Snpsp/Snpssp dénonce l'attitude de la télévision qui refuse de leur donner la parole.