«Pourquoi les Américains ne l'ont pas capturé vivant pour nous dire quelque chose sur l'attentat du 11 septembre 2001?» Abdelaziz Belkhadem a indiqué, vendredi dernier à l'Entv, que le président de la République a entamé des réformes bien avant l'agitation politique et sociale qu'a connue le pays. «Depuis son élection en 1999, Bouteflika a installé des commissions de réforme de système de l'éducation nationale et de la justice», a-t-il dit. Le secrétaire général du FLN a ajouté que les réformes politiques et sociales annoncées par le président de la République sont des mesures d'approfondissement du processus démocratique. «Une fois les travaux des commissions achevés, elles les soumettront au Parlement», a-t-il affirmé. L'invité de l'Entv a ajouté que le président tient à renforcer l'exercice démocratique dans un cadre de dialogue et de concertation élargi à la société civile et les partis politiques. S'agissant de la liberté d'expression, Belkhadem a rappelé que le code de l'information répond au contexte de l'ouverture politique et médiatique dans les années 1990, à l'époque où il n'y avait pas Internet, pas de Facebook, ni Twitter ni télévision numérique. Les médias lourds et la presse écrite, doivent s'adapter aux nouvelles donnes de l'information, selon lui. La révision de code de l'information est nécessaire, a-t-il soutenu. En libérant les médias, tous supports confondus, ils doivent obéir à une ligne éditoriale objective dans l'intérêt du pays, a-t-il ajouté. En attendant la mise en place du régime parlementaire en Algérie, il faut opter pour le régime présidentiel équilibré, a-t-il préconisé. Evoquant la situation en Libye, M.Belkhadem a regretté les massacres. «Les Libyens doivent trouver une solution entre eux, sans l'intervention des forces étrangères», a-t-il conseillé. Ce qui se passe en Libye, peut arriver dans n'importe quel autre pays. «Il y a des laboratoires de fabrication d'opinion, pour influencer en faveur ou contre les régimes politiques», a-t-il révélé. Concernant Ben Laden, Belkhadem s'interroge: «Pourquoi les Américains ne l'ont pas capturé vivant pour nous dire quelque chose sur l'attentat du 11 septembre 2001?» Il a emporté tous les secrets d'Al Qaîda avec lui, selon Belkhadem.