«Les réformes politiques» annoncées par le président Bouteflika ne prendront pas la forme voulue par l'opposition. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, hier, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Selon lui, les réformes annoncées «ne constituent pas une réaction à la situation politique nationale et régionale». «Ces réformes sont inscrites dans l'agenda du président de la République depuis son arrivée au pouvoir en 1999», estime-t-il. Pour Abdelaziz Belkhadem la priorité était de rétablir la sécurité, relancer l'économie avant d'arriver aux réformes politiques. «Les réformes ont commencé à travers l'installation de commissions de réflexion qui ont remis leurs rapports. Le moment est venu pour poursuivre les réformes politiques», déclare-t-il. Le secrétaire général du FLN affirme également : «Sans doute que Abdelaziz Bouteflika a rencontré et consulté des gens et il les a écoutés.» Rejetant les demandes de départ du système, l'orateur préfère un changement dans le système : «Le changement doit émaner des institutions sous la présidence de Bouteflika.» Invité à expliquer davantage les étapes à suivre pour aller vers ce changement, il indique qu'«il faut une révision du dispositif législatif régissant la vie politique dans le pays». La priorité, a-t-il expliqué, est la révision profonde de la Constitution, de la loi électorale et de la loi sur les partis.