Dans ce périple, il sera accompagné par d'autres vedettes du châabi dont Abdelkader Chercham, Youcef Azaïzia et L'hadi El Anka. L'auteur de l'inoubliable et immortelle chanson Ah ya el Menfi (L'exilé), Akli Yahiathen, sera en tournée du 11 au 14 mai prochains à l'ouest du pays. Invité par l'office de Riad El Feth, avec la participation d'une pléiade d'artistes algérien. Les mélomanes de la noblesse artistique des villes d'Oran, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès accueilleront le chantre de la chanson kabyle dont le dernier passage à l'ouest du pays remonte à l'année 2007 lors de l'inauguration du stade de Aïn Témouchent. «Le public de l'Ouest, comme toutes les autres régions du pays, m'a toujours accueilli chaleureusement. Je me rappelle à Oran, lorsque je chante des chansons en arabe, le public et les familles réclament des chansons en kabyle», dit il en guise de reconnaissance à ses fans - nombreux - à l'ouest du pays. Lors de cette tournée organisée dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», Akli Yahiaten sera accompagné par d'autres chanteurs chaâbi à l'image de Abdelkader Chercham, Youcef Azaïzia et L'hadi El Anka. Il est également attendu à ce que la Télévision nationale consacre à ce géant de la chanson kabyle un portrait biographique. Il a été contacté par des responsables de la télévision, mais depuis, Akli Yahiathen attend toujours. Ce portrait permettra de retracer le parcours de ce monument et restituer les grands moments qui ont jalonné sa riche carrière. Il convient de rappeler, à ce titre que Akli Yahiaten et Ahmed Zahar étaient les premiers artistes solidaires avec le défunt rossignol Allaoua Zerouki, décédé en 1968 à Paris (France). «Nous étions les premiers à faire une quête financière pour l'enterrement du défunt chanteur Allaoua Zerouki à Paris 11e. Le reste de l'argent que nous avons collecté, nous l'avons donné à son épouse», témoignera-t-il humblement en guise de solidarité et d'humanisme. Abordant un autre sujet, notamment celui de la reprise de ses oeuvres par d'autres chanteurs, Akli Yahiathen répondra, que cela ne lui fait ni chaud ni froid. «Chacun connaît sa valeur». A deux chanteurs qui lui ont demandé de reprendre ses chansons, Akli Yahiathen a répondu par l'affirmative mais «certains chanteurs amateurs reprennent des chansons, sans autorisation préalable, et ils massacrent les versions originales de ces oeuvres», regrette-t-il. Il rappelle un fait pour le moins scandaleux qui explique en quelque sorte cette situation. Dans l'un de ses galas, pour faire plaisir à ses fans, Akli Yahiaten les a gratifiés d'une chanson inédite. Un mois plus tard, cette même chanson a été piratée avant qu'elle soit retirée du marché. Et l'Onda dans cette histoire? «L'Onda ne fait pas grand-chose pour protéger les droits d'auteur. Cette institution fonctionne à l'image du pays», dit-il. Avec Akli Yahiaten, toutes les discussions mènent aux parents et à leur évocation. Le sujet tient à coeur à Da Akli. N'est-ce pas avec amour et nostalgie qu'il a chanté la maison des parents (Ay Akham Dacu Ik Yughen)? «Il faut respecter et prendre soin des parents, parfois la maman, plus que le papa. La maman se consacre plus aux enfants». Au sujet des souvenirs marquants qu'il garde de sa carrière artistique qui a débuté dans les années 1950, Da Akli se réfère à ce qu'a dit un autre grand artiste, en l'occurrence Taleb Rabah: «il y a 360 jours par an. Et chaque jour, il y a des hauts et des bas.»