Un diplomate marocain, présenté par son pays pour devenir secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée, a le soutien de l'ensemble des pays du Sud membres de cette institution et de la France, a annoncé hier le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. «J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer: les pays du Sud se sont mis d'accord pour le poste de secrétaire général sur la candidature de M.(Youssef) Amrani, qui est secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères», a déclaré Alain Juppé devant l'Assemblée nationale française. «C'est une excellente candidature que nous allons soutenir», a-t-il ajouté. Un peu plus tôt, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, avait indiqué qu'une réunion de «hauts fonctionnaires» des pays membres de l'UPM était prévue le 25 mai à Barcelone (Espagne) où siège l'organisation. Le choix d'un nouveau secrétaire général devrait y être formalisé, avait-il précisé lors d'un point-presse. L'UPM est sans secrétaire général depuis la démission en janvier du Jordanien Ahmed Massa'deh qui avait expliqué, elliptique, que «les conditions dans lesquelles il avait accepté (ce poste) avaient changé». Selon Bernard Valero, aucune autre candidature n'a été enregistrée pour la fonction de secrétaire général de l'UPM co-présidée par la France et l'Egypte. Le chef de la diplomatie française a aussi insisté sur la nécessité de relancer cette organisation. «Pour cela, il faut d'abord se focaliser sur des progrès concrets», a déclaré M.Juppé, évoquant un plan solaire méditerranéen et la création d'un Office méditerranéen de la jeunesse, «une sorte d'Erasmus des deux côtés de la mer», a-t-il précisé en référence au programme d'échanges d'étudiants en vigueur dans l'Union européenne. «La seule manière de stabiliser les flux de populations autour de la Méditerranée, ce n'est pas de construire un mur le long de nos frontières - d'autres s'y sont essayés et ont échoué -, c'est de permettre à l'immense jeunesse du Sud de réaliser son rêve, c'est-à-dire de vivre au pays avec du travail et dans la liberté», a-t-il ajouté.