Le système parlementaire représentera un danger pour l'Algérie dans les 30 à 40 années à venir. Dans une interview fleuve accordée à notre confrère arabophone Echourouk, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Abdelaziz Ziari, a fait part de ses convictions vis-à-vis de nombreuses questions politiques actuelles. Il s'est notamment exprimé à propos des partis politiques qui constituent l'Alliance présidentielle. A en croire M.Ziari, ces partis se sont réunis pour soutenir le programme du président de la République et que l'heure de la compétition politique entre ces mêmes formations a désormais sonné. Selon lui, cette issue est inévitable car le contraire pourrait créer l'illusion du retour au règne du parti unique. «Il est temps pour les membres de l'Alliance de songer sérieusement à renouer avec les mécanismes de l'émulation partisane et à la dynamique politique», a-t-il estimé. Le même intervenant a poursuivi en affirmant que l'Alliance présidentielle est responsable de la léthargie politique, un fléau auquel seule une opposition forte pourrait mettre fin. M.Ziari a, par ailleurs, expliqué dans ce sens qu'un accaparement unilatéral de la scène politique pourrait mener aux dépassements. Toutefois, il a ajouté: «Nous ne sommes pas responsables de la faiblesse de l'opposition!» M.Abdelaziz Ziari a également soutenu que le système semi-présidentiel était le système le mieux indiqué pour l'Algérie précisant que le système parlementaire «constitue un danger», car il place le pouvoir entre les mains d'un Premier ministre désigné par les assemblées élues. «Les systèmes parlementaire et présidentiel ne conviennent pas à l'Algérie. L'Algérie est une République et je considère le système actuel comme étant semi-présidentiel», a souligné M.Ziari dans le même entretien. Le président de l'APN a indiqué que ce système était le mieux indiqué en cette conjoncture précisant que le système parlementaire «constitue un danger car il place le pouvoir entre les mains d'un Premier ministre désigné par des assemblées élues». «Le système parlementaire représentera un danger pour l'Algérie dans les 30 à 40 années à venir, car la carte politique actuelle induirait un système basé sur le tribalisme et le régionalisme.» Le président de l'APN n'est pas le seul à décocher ses flèches contre ce conglomérat politique qu'est l'Alliance présidentielle, objet de toutes les contestations. En effet, le président du MSP, M.Bouguerra Soltani a, à plusieurs occasions, laissé entendre que rien ne va plus au sein de l'Alliance présidentielle constituée du FLN, du RND et du MSP. Il a, à chaque fois, réitéré son appel pour des partenariats politiques.