L'Ugta a choisi la voie du dialogue et de la concertation, pour régler les problèmes sociaux. Le silence qu'elle avait observé, alors que l'agitation sociale était à son comble, a été interprété comme un signe de renoncement et de résignation, ses pourfondeurs qui ne lui ont jamais pardonné ses prises de position, en faveur du gouvernement, l'accusent carrément d'être de connivence avec le pouvoir et d'avoir renié ses principes en abandonnant, à leur triste sort, les travailleurs. Jamais la centrale Ugta n'a été autant critiquée et traînée dans la boue. Cette campagne de dénigrement pour tenter de la discréditer aux yeux de l'opinion, a fini par irriter ses responsables et les faire sortir de leur «retraite». Selon son secrétaire général, M.Abdelmadjid Sidi Saïd, près de deux millions de travailleurs sont affiliés à l'Ugta, «une augmentation en nombre d'adhérents qui dénote le capital confiance, dont jouit la Centrale syndicale auprès des travailleurs». Adepte du dialogue et de la concertation et soucieux de préserver la paix, M.Abdelmadjid Sidi Saïd est persuadé que «c'est par la seule voie du dialogue que l'action syndicale peut aboutir à des résultats concrets». Ses adversaires? Le secrétaire général de l'Ugta, dit ne nourrir aucune animosité à leur égard et s'en remet aux travailleurs et au terrain, seuls juges de l'action syndicale. «Nous n'avons aucune animosité envers les autres syndicats. Ce sont les travailleurs et le terrain qui sont juges de l'action syndicale». Se projetant, déjà, dans le futur et afin de préparer dans les meilleures conditions le prochain rendez-vous qui sera consacré à la tripartite économique, le numéro un de l'Ugta a indiqué qu l'instance qu'il dirige axera sa participation lors de cette réunion sur l'importance de la promotion de la production nationale. Pour ce faire, il n'hésite pas à faire part d'un élément qu'il considère comme étant essentiel. «Nous allons mettre l'accent particulier sur un élément important sur l'échiquier national de l'investissement et du développement économique, à savoir la nécessité de disposer d'instruments nécessaires, qu'ils soient juridiques, financiers ou humains pour la promotion de la production nationale». M.Abdelmadjid Sidi Saïd semble accorder beaucoup d'importance à «la promotion de la production nationale qui, selon lui, passe par l'encouragement de cette production et de la consommation des produits locaux». Abordant la tripartite sociale, prévue, elle, en septembre prochain, le secrétaire général de l'Ugta a précisé que 60% des dossiers à soumettre, lors de cette réunion, ont été finalisés. Ils concernent les travailleurs algériens employés par les entreprises étrangères, le travail temporaire et la représentation syndicale au niveau des entreprises étrangères activant dans notre pays. Profitant de la réunion de coordination UGTA-Fédération nationales affiliées, M.Abdelmadjid Sidi Saïd, a fait une évaluation des acquis obtenus par l'Ugta au profit du monde du travail durant les vingt dernières années. De même qu'il a dressé un bilan des négociations gouvernement-Ugta-patronat, de 1990 à 2010: évolution du Snmg, le processus de négociation dans le secteur économique, les rémunérations et indemnités dans la fonction publique, les salaires impayés et le bilan des différentes tripartites et bipartites (gouvernement -Ugta)». Selon le secrétaire général de l'Ugta, «la revalorisation du Snmg a été négociée 12 fois en l'espace de 20 ans et que 7 tripartites et 3 bipartites ont été consacrées à ce dossier». S'agissant du secteur de la fonction publique, il a fait savoir que 53 statuts particuliers ont été adoptés et que 8 autres sont à l'étude et ne tarderont pas à être promulgués. Parallèlement, 24 régimes indemnitaires ont eu l'aval des pouvoirs publics et que 21 autres sont en cours d'examen.