Lors de la séance de clôture des travaux du CC du PT, sa secrétaire générale, Mme Hanoune, est revenue sur le déroulement des consultations en vue des prochaines réformes. Revenant sur les consultations entamées par M. Bensalah, président de la Commission consultative sur les réformes politiques, Mme Louisa Hanoune a assuré que son parti est contre la participation des associations satellites. «Nous sommes pour les personnalités politiques qui ont un réel poids dans la société, mais nous ne cautionnons pas la participation des associations qui roulent pour certains partis», a déclaré la secrétaire générale du PT à l'issue des travaux de la session ordinaire du comité central, qui se sont tenus à la Mutuelle générale des travailleurs de matériaux de construction, à Zéralda, du 27 au 28 mai. Répondant dans le même ordre d'idées à une question concernant le choix et la qualité des personnalités invitées à ces consultations, Mme Louisa Hanoune se dit en revanche, plutôt favorable à une participation plus large de toutes les franges de la société, à commencer par les travailleurs. Citant l'exemple de l'Ugta, elle est persuadée que l'instance chère à Abdelmadjid Sidi Said «est plus représentative et surtout plus crédible, comparée à certaines associations ou personnalités politiques qui ne nous ont rien apporté du temps où elles étaient au pouvoir», bien au contraire, souligne Mme Hanoune, «c'est leur incompétence qui a conduit aux nombreux dérapages qu'a connus le pays durant les années noires». Déclarant sa «flamme» à la Centrale syndicale et ne reniant pas son passé syndical et les années de lutte qui l'ont aidée et forgée, la pasionaria a tenu à rappeler que «l'Ugta draine 1.700.000 adhérents, le moins que l'on puisse faire c'est de leur donner la parole», insiste la responsable du PT. Répondant à une autre question relative à la révision de la Constitution après de nouvelles élections, Louisa Hanoune est d'accord pour son report parce que, précise-t-elle, l'actuelle assemblée est «infestée» et qu'elle ne possède pas, selon elle, les «compétences requises pour le faire». Selon elle, le président de la République peut légiférer par ordonnance pourvu qu'il prenne les mesures nécessaires pour cette étape, sinon, explique-t-elle, cela n'aurait aucun sens si la révision de la Constitution était confié à l'actuel Parlement a-t-elle affirmé. La première responsable du PT s'est ensuite prononcée sur la dépénalisation de l'acte de gestion et considère que «le dispositif législatif mis en place n'est pas en mesure d'améliorer les lois parce que c'est une gestion très sensible et que ce qui a été fait reste encore en déça des attentes». Se référant aux «nombreux abus dont avaient été victimes certains gestionnaires», elle s'indigne contre les mesures prises à leur encontre en ajoutant que «des chefs d'entreprise ont été injustement emprisonnés et que quelques-uns sont morts en détention». A une question sur ce que pense le PT au terme de l'audience que lui a consacrée M.Bensalah, quant aux présentes consultations, Louisa Hanoune a indiqué, sans aucune hésitation: «Nous avons été très bien reçus et M.Bensalah nous a affirmé que toutes nos revendications seront prises en compte». La SG du PT a abordé ensuite, le volet de la justice qui doit se démarquer de la chancellerie et de l'Exécutif, dit-elle, et plaide pour la suppression de l'Inspection générale qui, selon elle, exercerait des «pressions» sur les magistrats et les cours de justice.