Ainsi, comme nous l'avions pressenti lundi 23 mai 2011, la justice a, une fois encore, été roulée par de faux documents. Chérif Ould El Hocine, le gérant de la Sarl de Chéraga, l'Epsr a été condamné à une peine de prison de un an assorti du sursis pour faux et usage de faux, ce fameux document bel et bien délivré dans les normes et le respect de la loi par l'APC de Chérage en 1975 et en mai! Bien que la fille de Ould El Hocine ait été relaxée au bénéfice du doute car au moment des faits, elle était dans le landau, un bébé de trois mois à peine. Le frais condamné n'est pas arrivé à avaler cette situation où de faux documents ont fait intrusion dans le dossier, un dossier qui va sur la trentaine d'années. Comment Ould El Hocine peut-il être coupable alors que l'octroi de l'assiette est régulier car quand bien même le document serait faux, la Sarl n'y était pour rien! Et puis la Sarl a ses statuts déposés chez le notaire qu'on ne peut soupçonner d'avoir établi du faux. Et pourtant, malgré toutes ces assertions, que ce soit à Chéraga où Blida, il s'est toujours trouvé un magistrat au parfum leurré par de faux documents glissés et c'est notre justice qui est montrée du doigt. Pourtant, en 2006, Djillali Miloudi, alors président de la 4e chambre correctionnelle de Blida, allait presque demander des excuses à Ould El Hocine et à sa fille condamnée à tort et Chérif à l'emporte-pièce. Encadré de Salah Tartag et Chérifa Abboub, le juge aujourd'hui à la tête de la cour de Saïda, s'était même permis une brin d'humour en s'adressant à la fille du gérant de la Sarl: «Alors petite, on vous a surpris dans le landau en train de jouer à la complicité de faux et son usage? Ne recommencez plus», avait-il articulé avant de prononcer sur le siège vers 23h20 la relaxe et de Ould El Hocine et de sa fille! Il n'y a pas que cela. C'est que l'actuel président de l'APC et son adjoint ont été bénéficiaires d'un non-lieu à propos du faux (l'attribution du terrain) et ce, depuis la chambre d'instruction du tribunal de Boufarik, la chambre d'accusation de Blida jusqu'à la Cour suprême qui a confirmé fin 2010! Que faut-il donc de plus pour laisser en paix cet Algérien digne qui a fait son devoir de novembre 1954 à juillet 1962? Est-ce une manière de saluer ses sacrifices et, à la veille de la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance? La colère du colonel Ahmed Bencherif est à elle seule, éloquente. Et Bencherif c'est du baroud! Ce qui est malheureux, c'est que Akila Boublata, cette incomparable présidente de la deuxième chambre correctionnelle de Blida, n'ait pas eu le réflexe de bien examiner les documents présentés à la barre. Oui, il y a faux et usage de faux mais pas du côté visé et «puni». Qu'à cela ne tienne: Ould El Hocine en rude résistant à toute manoeuvre, a décidé de se pourvoir en cassation contre cette peine assortie du sursis, car il estime que tant qu'il défend son bien, il ne craint rien ni personne. Et c'est lui qui conclue toutes ces discussions par un net et clair: «Kayane Rabi» (Allah veille). Sans nul doute, Hadj sans aucun doute. Mais avant de clore - momentanément - ce chapitre du faux, il y a lieu de rappeler que Benkaïdali Abdelhamid avait été poursuivi pour faux et usage de faux par le juge d'instruction de la troisième chambre du tribunal de Chéraga où sévissaient à l'époque des magistrats chargés de «missions impossibles» avaient tout fait pour que ce soit toujours Ould El Hocine et sa Sarl qui soient dans la tourmente...