Lors du dernier Conseil des ministres concernant les communes où le dernier scrutin a été invalidé, le chef de l'Etat a appelé à la rapide tenue des partielles. Le Président de la République vient de demander au gouvernement, à la faveur du dernier Conseil des ministres, d'organiser dans les meilleurs délais les élections partielles très attendues dans certaines localités du pays. Celles-ci, qui devraient concerner les communes où le scrutin a été invalidé, sont programmées en principe, selon l'annonce faite par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni, pour mars 2003. Apparemment, aux yeux du chef de l'Etat, il faut continuer sur la lancée opérée dès les législatives de fin mai dernier et confirmée par la suite lors des récentes élections locales, et qui consiste à consolider et légitimer par la voie des urnes les institutions de la République. Cela d'autant, qu'à la lumière de la communication faite par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, il a été constaté que les opérations électorales se sont déroulées dans la transparence et sous la surveillance des commissions habilitées. Ainsi, s'agissant des recours introduits, il n'en a été enregistré selon Zerhouni, que 448 pour l'élection aux APC dont 417 ont été rejetés et 72 recours pour les APW dont 55 ont été rejetés. Autrement dit, dans l'ensemble, ce deuxième scrutin de l'année s'est déroulé dans des conditions satisfaisantes, dans presque la majorité des communes. D'ailleurs, intervenant à l'issue de cette communication du ministre de l'Intérieur, le Président de la République s'est félicité que les objectifs que se sont assignés les pouvoirs publics pour l'organisation de ces élections locales dans les délais légaux et dans un climat de liberté et de transparence, ont été réalisés. Le chef de l'Etat a tenu d'ailleurs à insister sur le fait que c'est en consolidant les institutions publiques et en oeuvrant à leur légitimité par l'expression libre et souveraine de la volonté des citoyens, que le pays sortira définitivement de la situation de crise et du système de la gestion des transitions. Il a également, donné dans ce cadre, instruction de rendre public le rapport général d'appréciation que la Commission politique nationale de surveillance des élections a établi, conformément à son mandat. La crédibilité des prochaines partielles dépend, en outre, de cette volonté politique des pouvoirs publics d'assurer le maximum de garanties à cette consultation partielle qui, de surcroît, n'a jamais été organisée auparavant dans le pays. C'est qu'en raison des différends entre les élus des partis politiques, plusieurs communes du pays, en plus de la soixantaine où le scrutin a été officiellement invalidé, sont en train de vivre une véritable situation de blocage. Dans certaines APC, Les formations politiques ayant gagné ces élections, ne sont arrivées à aucun arrangement entre elles pouvant leur permettre de gérer sereinement ces communes. Or il faut remédier le plus tôt possible à cette situation. Il y va de la crédibilité des institutions locales et donc de la stabilité du pays.