Il y a des décisions de notre administration qui laissent perplexe. A se demander même si ce n´est pas le souci d´empoisonner la vie du citoyen et le dresser, plus qu´il ne l´est, contre son Etat, qui est recherché. A l´exemple de cette «conformité» dont on veut charger les nouveaux acquéreurs de véhicules. Aux dernières nouvelles, il serait question de l´annulation de cette «lumineuse» mesure. On le saura aujourd´hui après la réunion des représentants de plusieurs ministères autour de cette question. On aura beau chercher pour essayer de donner un sens à un tel raisonnement qui oblige un citoyen à des démarches qui ne doivent ni de loin ni de près lui être infligées. Ce citoyen qui est en droit d´attendre de son administration, de son Etat donc, qu´il mette à sa disposition sur le marché des produits, tous les produits, y compris les véhicules, garantis et indemnes de toute malfaçon. Et non de lui infliger la punition de pallier les insuffisances d´un quelconque organisme. Car enfin, les véhicules sont importés par des concessionnaires qui ont des obligations (du moins c´est ce qui est espéré), voire des responsabilités civiles et pénales qui les obligent à ne vendre aux consommateurs algériens que des produits «sains». Pourquoi dès lors, l´administration veut-elle ignorer ces opérateurs pour s´en prendre aux simples citoyens? Cette histoire de conformité n´est malheureusement pas l´unique exemple du «saute-mouton» que semble affectionner notre administration. Prenons le cas de la plaque d´immatriculation des véhicules neufs. L´acquéreur prend possession de son véhicule auprès du concessionnaire avec une plaque en bande adhésive. Aussitôt sorti de l´enceinte du fournisseur, l´automobiliste est en infraction avec la loi. Le premier policier qu´il rencontre peut le verbaliser pour «plaque non-conforme». Il lui faut donc courir vite se payer une plaque en «dur» et bien rivée. Pourquoi le concessionnaire n´assurerait-il pas ce service à la livraison du véhicule? Une aberration que le citoyen ne comprend pas. Pour lui c´est l´Etat qui est responsable et personne d´autre. A-t-il totalement tort? Pas si sûr! Et pour cause, il attend des structures de l´Etat qu´elles lui facilitent la vie et non l´inverse. Les responsables qui se réunissent aujourd´hui autour de cette question auront-ils ce souci à l´esprit? Celui d´être au service des citoyens? Logiquement, la réponse devrait être oui! A condition toutefois que l´administration se mette en «conformité» avec cette logique. Réponse, à la fin de la réunion.