Le monde, singulièrement le monde industrialisé, consomme des masses énormes d´énergie, généralement fossiles (pétrole, gaz) pour ses besoins de développement tous azimuts. Cette énergie est non seulement rare, mais en plus, elle n´est pas renouvelable. Aussi, depuis des années, aux Etats-Unis, en Europe et au Japon singulièrement, grands consommateurs d´énergie, on cherche à mettre au point des énergies alternatives au pétrole et au gaz, d´autant plus que ces énergies, nécessaires au développement, sont en outre très polluantes et constituent une menace pour l´environnement. Comment concilier ces besoins vitaux pour beaucoup de pays, tout en préservant la nature? Ce n´était pas évident de trouver des énergies de substitution à celles traditionnelles. Un dilemme qui a travaillé hommes politiques, experts et «gardiens» de l´environnement, jusqu´au jour où... Pourtant cette énergie propre et, cerise sur le gâteau, respectueuse de l´environnement existe à profusion sur la terre, même si, jusqu´ici, se posait alors le problème de sa captation et de son stockage. C´est ainsi que l´énergie solaire est devenue l´une des préoccupations des industriels et des chercheurs. Une énergie inépuisable dont notre pays regorge. Le Sud algérien est un immense territoire immergé dans un soleil perpétuel, omniprésent au long de l´année. Problème: comment capter cette manne et domestiquer cette énergie? C´était la question majeure hier occupant experts et chercheurs. Aujourd´hui, plusieurs techniques de captage direct d´une partie de cette énergie existent. Techniques qui sont constamment améliorées permettant de réduire les prix d´exploitation au fur et à mesure des progrès enregistrés dans les techniques de captage de l´énergie solaire. Celle-ci se présente actuellement sous trois formes: le solaire passif, le solaire photovoltaïque et le solaire thermique. Sous ces différente formes, l´énergie solaire produit l´électricité dans ses différents usages palliant largement les autres formes d´utilisation de l´énergie à usage domestique et industriel. Si les techniques de captage de cette énergie existent, il n´en reste pas moins qu´elles demeurent et sont onéreuses. Toutefois, l´Algérie est partante pour l´exploitation de cette énergie pour peu que l´investissement qu´elle sera appelée à faire dans ce créneau soit garanti par la disponibilité sur le long terme d´une demande de cette forme d´énergie. L´Europe semble intéressée par l´exploitation de l´énergie solaire du Sud algérien. Ce sont les Allemands qui ont effectué plusieurs études de faisabilité dans notre pays, qui sont les plus avancés, ayant même mis sur pied une société «Desertec Industrial Initiative» dans laquelle sont regroupées une douzaine de sociétés spécialisées dans plusieurs domaines en relation ou non avec l´énergie. Un tel projet qui résoudra les problèmes d´énergie auxquels est confrontée l´Europe est toutefois conditionné par son approbation par l´Algérie. Pour qu´un tel projet voie le jour, l´Algérie veut bénéficier en retour d´un véritable transfert de technologie tant pour ce qui est de l´ingéniering, des équipements, que du matériel. Il ne s´agit donc pas de donner cette énergie solaire sans qu´elle ait des retombées positives et mesurables sur le développement du pays, comme la maîtrise, par l´Algérie, de la technologie d´une énergie appelée à devenir la plus appropriée dans les années à venir et surtout à suppléer la disparition progressive des énergies fossiles. Il n´y a donc aucune raison pour que l´Algérie gaspille cette chance de disposer de cette énergie inépuisable, propre et aujourd´hui exploitable. Le soleil, certes, brille pour tous, mais il est plus présent, plus chaud et plus brillant en Algérie. Ce qui fait toute la différence.