Les explosions de plates-formes pétrolières se poursuivent. Jeudi dernier, à quelques encablures de la plate-forme BP qui avait explosé en avril dernier dans le golfe du Mexique, une autre plate-forme vient de connaître le même sort. Les causes de ces explosions ne sont pas encore rendues publiques. En vérité, elles ne semblent pas être le souci premier des gros médias en Occident. Ce qui compte, c´est plutôt la médiatisation à outrance sur la pollution par les hydrocarbures. Celles-ci ne renvoient plus à l´image d´une énergie utile et indispensable mais à une matière destructrice qui menace la vie humaine sur terre. Ce message est celui de «Greenpeace», cette ONG qui a pris avec le temps, l´envergure et le poids d´une armée internationale qui veut imposer, par des actions spectaculaires, ses idées dont la principale étant de «réduire la demande en pétrole». Ce qui ne veut pas dire que son implication est établie et rapportée dans ces deux explosions. L´ONG n´apparaît qu´en aval pour achever le travail qui consiste à nuire le plus possible aux compagnies pétrolières. C´est ainsi qu´après l´explosion de la plate-forme BP, une campagne médiatique sans précédent a été soutenue durant des mois autour de la marée noire «du siècle» qui aurait suivi. Une marée noire dont personne ne voyait les images. Aux dernières nouvelles, le pétrole qui s´échappait du forage de BP serait resté... au fond des mers. Ce qui est par contre plus sûr, ce sont les pertes estimées à 8 milliards de dollars enregistrées par la compagnie anglaise dans cette affaire. La deuxième explosion de jeudi semble avoir valeur «d´avertissement». Elle n´a causé ni perte humaine ni marée noire. Le feu a été vite maîtrisé. L´avertissement est adressé à la compagnie pétrolière Mariner Energy propriétaire de la plate-forme. Une autre plate-forme pétrolière au Groenland, a été investie par des activistes de «Greenpeace». Elle a été littéralement prise d´assaut, mardi dernier, malgré la présence, à proximité, de bâtiments de guerre danois. Les «pirates pétroliers» s´y étaient installés de manière durable pour stopper les forages en cours entrepris par la compagnie anglaise Caïm Energy. Un «accord» est vraisemblablement intervenu puisque les commandos de Greenpeace ont déclaré, jeudi dernier, avoir mis fin à l´opération. Tout indique cependant que d´autres actions du même type auront lieu dans cette région de l´Arctique où on vient de découvrir les fabuleux gisements en tous genres. Des richesses qui font la joie des Esquimaux qui habitent la région et qui ne vivaient jusque- là que de la pêche. Des espérances que piétine l´ONG «Greenpeace» sans aucun état d´âme. Mais que peuvent représenter 100.000 Esquimaux du Groeland dans la feuille de route d´une multinationale du sabotage qui a pour objectif d´en finir avec les énergies fossiles? Une multinationale qui dit ne vivre que de dons privés et qui dispose de moyens colossaux. Sa dernière acquisition est un navire de 60 mètres qui devrait sortir bientôt des chantiers navals de Gdansk en Pologne. Un navire baptisé «Rainbow Warrior III». Le premier «Rainbow Warrior» avait été coulé en Nouvelle-Zélande par les services secrets français en 1985. Et dire qu´on voulait nous faire croire que toutes les ONG étaient jumelées aux restos du coeur.