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LMD, l'enseignement du 3e type
Publié dans L'Expression le 21 - 11 - 2010


LMD. Sous ces trois lettres anodines, se joue l´avenir de nos enfants et de nos futures élites nationales. LMD: Licence, Master, Doctorat. Autrement dit, les trois paliers de l´enseignement supérieur en Algérie. Il ne fait pas de doute que les concepteurs de ce «nouveau» système d´enseignement avaient à l´esprit de donner un plus en la matière à nos étudiants. Former les futurs cadres de l´Etat n´est pas, en effet, toujours évident, ni la chose la plus simple à faire. Il faut, pour ce faire, avoir des moyens (humains, matériels, financiers...). Aussi, donner de la qualité à notre enseignement supérieur devait être salué comme il se doit, car au bout, il y aurait la certitude que le pays forme, à bon escient, les cadres dont il aura demain besoin. Or, il semble qu´il y ait comme un défaut et au fur et à mesure que le LMD est appliqué, des tares commencent à apparaître ici et là. Dont la moindre des anomalies n´est pas encore la langue d´enseignement. La langue d´enseignement? N´est-elle pas une évidence? Pas tant que ça, en fait. Jusqu´à la licence, toutes les matières enseignées se font dans la langue nationale (l´arabe), sauf pour les sciences médicales, technologiques et la biologie, enseignées en français. Où est le problème, nous direz-vous? Il est en fait de taille. Les étudiants arrivés au deuxième palier (Master) et au troisième (Doctorat) passent sans autre forme de procès de l´arabe au français, et pour certains modules, à l´anglais. La première conséquence de cette (mal)donne est la limitation drastique de l´accès au Master et, par effet direct, au Doctorat. Si au début, la nouvelle formule (pas aussi nouvelle que ça en fait, puisque empruntée au système américain) paraissait judicieuse, à la pratique, les dysfonctionnements se font de plus en plus jour, préjudiciables à l´enseignement de qualité que l´on veut développer dans le pays. Or, la performance et la qualité qui ont leur prix - loin d´être payé en Algérie - sont absentes des cours magistraux alors que la pédagogie ne répond pas aux normes internationales, confinant l´Université algérienne dans la médiocrité. Dès lors, faut-il s´étonner du niveau alarmant des étudiants (très peu d´entre eux maîtrisent et s´expriment correctement dans les deux langues: nationale - arabe - et véhiculaire - français - usitées dans le pays) quand l´encadrement pédagogique est très médiocre alors que la recherche scientifique est quasiment illusoire. De fait, les ouvrages de référence en arabe sont rares et ceux en langues étrangères introuvables et souvent inabordables, au grand désarroi des étudiants et enseignants. Il y a surtout cette incohérence du LMD qui contraint l´étudiant, qui a étudié dans un arabe pas toujours maîtrisé, à passer à un français dont la connaissance lui reste aléatoire. D´ailleurs, les universités françaises qui ont des accords avec des universités algériennes exigent que l´enseignement se fasse en français. Cela donne une idée de la «jungle» linguistique où se meut la supposée élite algérienne de demain. Entré en application il y a quatre ans, le LMD ne semble donc pas avoir apporté le plus attendu, ni permis à l´Université algérienne d´atteindre la qualité d´enseignement propre à lui donner de rejoindre les standards internationaux en la matière. Or, les universités algériennes, outre d´être absentes du «Top 100» des universités africaines, ne figurent même pas parmi les 5000 universités les mieux notées dans le monde. Et pour cause! Combien de revues et publications universitaires algériennes participent au vaste catalogue universitaire international? La peau de chagrin! La recherche scientifique en Algérie déjà rachitique, pour ne pas dire mineure, semble s´être encore étiolée avec l´introduction du LMD qui, plutôt que d´ouvrir de nouveaux horizons, aura contribué à semer la confusion parmi les chercheurs et universitaires algériens. Le déficit est rien moins que dommageable pour l´image de l´Université algérienne.

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