Plus qu'une simple équipe, une aubaine pour la ville de Bouira. Depuis le début de l'année, Bouira et ses alentours, Saïd Abid et le village de Thamer, vivent une ambiance inhabituelle. L'après-midi de chaque lundi, jeudi et la matinée des vendredis. 20 quartiers participent à l'opération prospection, dans le cadre du projet d'un centre de formation footbalistique. Le projet est prôné par le club local du Mouloudia Chabiat Bouira qui compte dans ses effectifs de grands noms du football algérien. A titre indicatif, nous citerons, Meraga, Lezoum, Zouani, Zane, Karouf, le Roberto Carlos local: Larbi et bien d'autres figures connues nationalement. Le club occupe la seconde place après un aller défavorable mais un retour avantageux. Le président du club phare de Bouira a voulu faire un coup de maître en garantissant aux 200 enfants inscrits, des équipements de foot et un ballon chacun. Pour la 27e nuit du ramadan, le MCB envisage d'offrir 100 survêtements aux enfants qui seront circoncis. Le staff d'encadrement, composé de Khouissi Mustapha, Moncef, Izri, Horr et de deux conseillers supérieurs en sport, en plus, de Benhalima au niveau local, se charge chaque lundi et vendredi d'évaluer les efforts des éducateurs chargés du suivi et de la préparation des jeunes. Lors de la réunion qui les a regroupés avec l'encadrement vendredi, Kouissi et Moncef décèleront les lacunes à combler et feront des recommandations. Les techniciens ont déploré toutefois, la persistance de certains dirigeants à vouloir encore privilégier le résultat aux dépens de l'éducation de l‘enfant et sa préparation à respecter l'adversaire, l'arbitre...Le fait de faire jouer des enfants nés en 1991, aux côtés de ceux nés en 1994, est interprété par Moncef comme une triche qu'il est impératif de bannir. Ces points négatifs montrent s'il le fallait, que le travail n'est pas facile et qu'il est plus que nécessaire que tout le monde s'y mette pour garantir des résultats, dira Moncef. S'agissant des perspectives et des objectifs, le MCB, par la volonté de son président, M.Bélaïd Kechad, veut faire de Bouira une ville pionnière et un exemple à suivre pour un véritable redressement de notre football. Pourquoi pas un style de jeu propre au MCB, à la manière de Nantes? pense Moncef, l'ex-joueur du CRB. Les moyens, la volonté et l'amour pour sa ville natale sont les arguments qui font dire à tout le monde que Kechad réussira son pari pour faire accéder le club, pour faire sortir Bouira de l'anonymat, elle, qui a été la troisième ville à disposer d'un club en 1947. La possibilité de lancer depuis Bouira, un programme national de lutte contre la violence, dès le début de l'année prochaine, ne sera qu'une reconnaissance méritée au regard des efforts faits pour assainir ce sport. Signalons par ailleurs, que le MCB envisage d'ouvrir une école de gymnastique, une de natation et une quatrième d'athlétisme. Tous ces efforts méritent qu'on se penche sur la demande du club afin d'acquérir le site des 250 logements confié au MB depuis 5 années, mais devenu par la force des choses, un lieu abandonné, refuge des consommateurs d'alcool et de drogue. Le MCB, en manifestant sa volonté de réaménager le lieu, en installant des structures d'accueil à ses joueurs, peut dispenser la commune d'une charge financière supplémentaire. Parmi la population, on parle même d'une pétition en faveur de cette doléance et dans le cas échéant, d'une marche qu'organiseront les enfants des écoles et leurs parents. Les autorités locales, le maire qui a, depuis son installation, manifesté une vraie volonté de changer les choses, peut avec ses collaborateurs mettre un terme à ce que tout le monde considère comme un crime contre le bien public. Un effort suffit pour améliorer le cadre d'évolution de nos enfants. Dans 5 ans, ces jeunes, s'ils ne sont pas de grands footballeurs ne seront pas un danger pour la société. Pour ça et seulement ça, ils méritent qu'on se penche sur le sort de cette structure.