Ericsson, Volvo, Scania, ce sont là les célèbres firmes suédoises avec lesquelles l'Algérie va travailler en partenariat. Les suédois préparent-ils un grand coup en matière de coopération économique (téléphonie surtout) avec l'Algérie? Au vu des réticences avec lesquelles la vice-premier ministre du royaume de Suède et n°2 du gouvernement, Madame Margareta Wimberg - qui vient de faire une courte visite dans notre pays- a refusé de dévoiler aux journalistes présents à sa conférence de presse, les détails du projet de partenariat du géant suédois des télécommunications, Ericsson. Le moindre doute est levé. L'argument avancé par la responsable suédoise selon lequel «cela relève des activités intérieures propres à la société qui ne peuvent être dévoilées au grand public pour le moment», a fini par convaincre les présents que de sérieux projets de coopération sont en cours de discussion ou de finalisation entre les deux parties. Cela d'autant, que le marché algérien semble, depuis quelque temps, très porteur donc très convoité par les investisseurs potentiels. D'ailleurs, la responsable du gouvernement suédois l'a fait savoir d'emblée. Le jour-même de son arrivée à Alger, Madame Wimberg s'est déplacée à Tlemcen, plus précisément au complexe industriel algéro-suédois, Sitel, qui produit des équipements avancés et des services de téléphonie à la pointe de la technologie dans ce domaine. Revenue le jour - même dans la capitale, la vice - Premier ministre suédoise a été reçue en audience par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika avec lequel elle a eu des entretiens qui ont porté selon elle sur un grand nombre de questions se rapportant à la coopération bilatérale entre les deux pays ainsi que sur les sujets chauds de l'actualité internationale qui préoccupent les deux parties. Porteuse d'une lettre de son Premier ministre, au chef de l'Etat, qui contient une série de propositions relatives au fait de savoir comment coopérer et dans quel domaine. Madame Margareta Wimberg, tout en mettant l'accent sur la longue tradition de coopération bilatérale entre les deux pays, a estimé que si sa visite en Algérie est courte, elle n'en a pas moins été très intéressante de son point de vue. Concrètement, dans sa conférence de presse, la vice-Premier ministre de Suède n'a pas parlé uniquement d'intention, elle a aussi énuméré aux journalistes, quelques actions effectives de coopération bilatérales entre les deux parties. Ainsi, dès février prochain, se tiendra en Algérie une grande manifestation culturelle suédoise sous le patronage du Président de la République et qui se veut un tremplin pour l'amorce dans cette nouvelle phase d'échange et de coopération entre les deux pays. Les deux pays ont décidé aussi de réactiver le volet scientifique et technique de l'accord cadre de coopération de 1974 qui les lient et la formation d'un conseil scientifique commun. En somme, aux dires de son envoyée en Algérie, Madame Margareta Wimberg, «le gouvernement suédois oeuvre, encourage et soutiens l'établissement des investisseurs suédois dans notre pays» où les possibilités de partenariat ne manquent pas et vont de la téléphonie à la technologie haut de gamme en passant par les sciences ou l'échange d'expérience dans la formation et l'enseignement. Faut-il rappeler à cet égard, le savoir-faire suédois dans tous ces domaines et le degré d'avancée de la technologie suédoise? Les usines d'assemblage de camions, de bus ou de véhicules industriels Scania ou l'installation du concessionnaire d'automobiles Volvo en activité en Algérie, en voie de l'être à très court terme, dénotent du renforcement des liens de coopération et d'échanges commerciaux entre les deux pays. Même sur le plan politique et diplomatique, les deux parties semblent sur la même longueur d'onde concernant les questions palestinienne, irakienne ou sahraouie. Fait significatif de la volonté de Stockholm de coopérer équitablement avec le tiers-monde. Sans que la question ne lui soit posée, la vice-Premier ministre du gouvernement suédois a plaidé pour l'adaptation de la politique agricole de l'UE à la situation alimentaire dramatique que vit l'Afrique.