L'entreprise est confrontée plus que jamais à une conjoncture qui est des plus difficiles. Le renforcement du parc de l'Etusa par de nouveaux bus en provenance de la Belgique (64 pour commencer et d'autres prochains arrivages sont attendus) en a laissé perplexe plus d'un. En effet, alors qu'on guettait la mort de l'entreprise qui était agonisante depuis plusieurs années déjà, voilà qu'elle donne l'impression de ressusciter. Des entreprises étrangères envisageraient même, selon des sources proches de l'Etusa, d'entrer en partenariat avec elle. S'agit-il d'un début de retour, d'une résurrection pour l'entreprise, elle qui a failli complètement disparaître de la circulation? A voir tous ces signes, tout porte à croire qu'on assiste effectivement à un grand changement, à une nouvelle dynamique au sein de l'Etusa. Du moins, c'est ce que beaucoup espèrent. Mais, ce qui est sûr, c'est que ce ne sont pas les nouveaux bus qui vont sauver l'entreprise, surtout si les nouveaux paramètres tels que la concurrence et bien d'autres encore, ne sont pas pris en considération. L'Etusa est confrontée plus que jamais à une conjoncture qui est des moins faciles. Pour persister, seule l'adaptation à cette nouvelle situation lui permettra de survivre. Certes, ce ne sera de tout repos. Mais sans un véritable plan de transport, sans une organisation pragmatique et réaliste, l'Etusa ne saura tenir longtemps. Déjà que la situation actuelle n'est pas des plus optimistes. Même avec la contribution du privé, beaucoup d'endroits de la capitale ne sont toujours pas couverts en matière de transport urbain et ailleurs, dans les autres wilayas, la situation n'est guère plus reluisante. Quant au plan de desserte, il faut dire que l'Etusa n'a pratiquement pas créé de nouvelles lignes depuis 1962 et s'est contentée de reprendre celle de l'époque d'avant 62, sans prendre en compte les changements urbanistiques et l'évolution démographique. Au niveau interne, une réorganisation en profondeur de l'entreprise s'avère vitale. La gestion du parc, l'entretien rudimentaire des bus...ne sont pas en reste. Pour le moment, rien ne laisse présager que l'Etusa soit sortie de la zone rouge. De ce fait, beaucoup reste à faire pour sauver l'entreprise et surtout les milliers de postes d'emploi.