C'est dans un climat de grande tension en Europe que cette rencontre a pris fin hier. Abdelaziz Belkhadem, représentant de l'Algérie à la 10e conférence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Ocse) à Porto (Portugal), a, dans une allocution qui a retenu l'attention des participants, réaffirmé la position de l'Algérie en ce qui concerne la sécurité dans le Vieux Continent. A ce propos, le ministre a réaffirmé la volonté de l'Algérie de renforcer sa coopération avec l'OSCE. Mais il a aussi plaidé pour une plus grande implication des pays méditerranéens partenaires dans les activités de l'Organisation pour la sécurité et la coopération. L'Algérie, qui appelle à cette coopération depuis près de dix ans, est devenue une nation incontournable pour les pays de la rive Nord de la Méditerranée, dans sa stratégie sécuritaire. Aussi, insiste-t-on à Porto, sur l'importance de l'engagement de l'Algérie dans le cadre de la lutte contre la criminalité ordinaire et le terrorisme en Europe. L'expérience acquise par notre pays dans la lutte antiterroriste passe pour être une source inespérée pour les Européens, confrontés depuis le 11 septembre à un péril certain. Les mises en garde des différents services de sécurité quant à une série d'attentats à l'occasion des fêtes de fin d'année attestent cet état de fait. C'est donc dans un climat degrande tension en Europe que la 10e conférence de l'OSCE a pris fin hier. Les thèses de l'Algérie, qui a toujours mis en garde contre le caractère transnational du phénomène terroriste et ses racines tant politiques qu'économiques, ont été prises en compte. C'est ainsi qu'il a été fortement question de renforcement de la coopération entre les pays membres de l'OSCE dans les domaines d'activités qui recouvrent les dimensions politique, économique et humaine. Les travaux ont été sanctionnés par l'adoption d'une charte pour la lutte contre le terrorisme. Celle-ci définit les modalités de coopération entre les pays membres de l'OSCE dans ce domaine. Forte de la justesse de son analyse, la délégation algérienne n'est donc pas passée inaperçue et l'on retiendra plusieurs entretiens bilatéraux de Abdelaziz Belkhadem avec notamment, son homologue portugais, le chef du département politique fédéral de la Confédération hélévétique. Il a été question, dans ces rencontres, de relations entre l'Algérie et ces pays. Enfin, de nombreux observateurs retiennent le sérieux avec lequel toutes les délégations ont abordé les travaux, la sécurité étant une demande pressante de l'opinion européenne.