Un LSP coûterait à son achèvement entre 70 et 90 millions de centimes. Une année et demie après son lancement, le programme du Logement social participatif à Bordj Bou-Arréridj est utile sur deux fronts : social et économique à la fois. Cela fait intervenir pour une part importante des perspectives rassurantes de sortie de crise en matière d'habitat, grâce à ce programme qui attire de plus en plus les citoyens et les opérateurs du secteur public et privé chargés de sa réalisation, jusqu'à présent à travers 12 communes de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. C'est dire qu'actuellement, cette formule est en train de constituer l'épine dorsale du développement local en matière de lutte contre le déficit en logement social. Un objectif qui semble rectifier la défiguration du paysage urbain, notamment de la ville de Bordj Bou-Arréridj où certaines cités sont devenues ces dernières années des quartiers géants et de mauvais goût. Ce programme, selon les autorités de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj a freiné le phénomène de la spéculation foncière et qui pour rappel, a fait ces dernières années que la ville de Bordj Bou-Arréridj, n'appartenait plus à ses habitants mais à quelques hommes d'affaires et promoteurs privés et autres négociants. Ce sont ces derniers qui décidaient de la division de l'espace, sans tenir compte de la situation sociale des acquéreurs, en majorité des citoyens à faibles revenus. Pour ces promoteurs, ce qui prime d'abord, c'est le profit avec en jeu le terrain et les possibilités de spéculation et laideur d'un urbanisme non réfléchi, inadapté, répondant avant tout aux seuls critères de la rentabilité. Et c'est dans l'esprit de mettre fin à toutes ces conditions très pénibles et désavantageuses pour le citoyen, qu'intervient ce programme de logement participatif offrant de meilleures conditions au citoyen sur des possibilités d'une politique de réduction du taux de croissance des principales agglomérations de la wilaya et ce, en liaison avec la maîtrise de l'urbanisme, visant spécialement à amortir les coûts réels sans gréver les budgets familiaux. Dans ce processus, l'agence du Crédit populaire algérien (CPA) de Bordj Bou-Arréridj vient d'intégrer la masse de partenaires des réalisateurs de ce programme avec l'engagement de participer au financement de 2000 LSP. Il s'agit d'un complément financier dans le cadre d'un prêt aux éventuels acquéreurs, avec un taux de 8,5% remboursable sur une période de 5 à 15 ans. Selon les promoteurs de cette formule, un LSP coûterait à son achèvement entre 70 et 90 millions de centimes. A l'heure actuelle, ce sont plus de 4500 logements qui sont en chantier avec un taux d'avancement allant de 60 à 100%. La réalisation de ce programme est répartie entre 27 entreprises du secteur privé et public au niveau de 12 communes sur les 34 que compte la wilaya. En matière d'emploi, ces chantiers ont généré la création de 22.000 postes d'emploi permanents et saisonniers. Par ailleurs, et en liaison avec l'objectif permanent de ce programme visant la construction de 10.000 logements, nous apprenons que dès le mois de janvier prochain, il s'agira d'organiser l'élargissement de l'offre d'emploi qui s'articulera sur le lancement de la seconde tranche du programme, à savoir 5000 autres Logements sociaux participatifs susceptibles de contribuer grandement à la résorption du chômage et à la satisfaction de la nouvelle demande en LSP. Dès lors, et selon les recommandations et les orientations de M. Noureddine Bédoui, wali de Bordj Bou-Arréridj, ce programme très important en matière d'habitat imposé dans le développement à moyen et long termes, la priorité est donnée à une justice sociale pour les gens à faibles revenus, aussi précise-t-il, tous les moyens humains, financiers et matériels seront mobilisés, améliorés et développés dans les meilleures conditions. Pour le premier responsable de la wilaya, l'ampleur des besoins à satisfaire est l'enjeu principal. L'accroissement régulier de ces besoins en logements est de fait pris en considération dans le canevas du développement de la wilaya, qui semble tenir compte du fait que la nouvelle génération considère les conditions de vie et de bien-être humain étroitement liées à la possession d'un logement décent et que c'est la base permettant de résoudre d'autres problèmes sociaux. A présent, le futur est à la porte de chaque citoyen de la wilaya, désireux de s'inscrire dans le programme LSP avec l'apport assez considérable de l'aide de l'Etat et des institutions financières.