Les délégués ont appelé à éviter l'amalgame entre les détenus du mouvement et les “égorgeurs de nos enfants”. Des membres de la présidence tournante de la CADC ont animé jeudi dernier un point de presse à Tizi Ouzou, pour d'abord, lancer un appel aux détenus grévistes de la faim afin qu'ils cessent leur action “suicidaire, vu la nature du pouvoir qui ne peut saisir le sens d'un tel sacrifice qui en sera aujourd'hui à son 12e jour”. “Avec ce pouvoir, des actions de ce genre ne sont pas écoutées”, a déclaré Aâmi L'Hadj délégué de Larbaâ-Nath-Irathen avant de lancer un appel solennel aux détenus pour qu'ils cessent leur grève de la faim. “La population est contre la grève de la faim et elle s'est dit disposée à toute action pour la libération des détenus”, implore encore Rabah Ouferhat, délégué de la même coordination, les grévistes de la faim. Le deuxième point abordé par les délégués est celui du collectif des avocats. Si la présidence tournante, au nom de la CADC, a affiché toute sa solidarité et gratitude vis-à-vis de ce collectif qui a toujours été un pilier important du mouvement citoyen, elle a profité de l'occasion pour faire une série de mises aupoint, concernant certainesattaques menées contre le collectif d'avocats. “ Le pouvoir, qui est derrière ces manœuvres, a une dent contre les avocats car ce qui s'est produit au tribunal de Tizi Ouzou constitue un antécédent grave dans les annales de la justice”, a déclaré Hocine Mammeri, un troisième délégué du arch d'Ath Irathen, et d'ajouter : “Il y a des interférences et un conflit a été créé. Nous tenons à rendre un très grand hommage aux avocats qui, de tout temps, ont accompagné le mouvement et assuré la défense des détenus. Au nom de la CADC, nous nous excusons pour d'éventuels malentendus. L'orateur a tenu, par ailleurs, à ce que les choses soient claires et qu'il n'y ait pas d'amalgame entre les détenus du mouvement citoyen, militants des droits de l'Homme, de la démocratie et des causes justes, et les autres détenus politiques, “égorgeurs de nos enfants”. Tous les autres délégués, nombreux, qui ont assisté au point de presse, ont tenu à honorer le combat des avocats, partie prenante du mouvement citoyen, et à se solidariser avec eux, attribuant tous les malentendus à une énième manœuvre du pouvoir. Le dernier volet abordé fut celui de la JSK. Après les déclarations “à chaud” du président Hannachi qui a accusé indirectement le mouvement citoyen d'être derrière les incidents qui se sont déroulés au stade 1er-Novembre lundi dernier, les délégués ont réfuté les accusations du président de la JSK, qui “n'en est pas à sa première” et accusé d'avoir “déclaré ce qu'on a bien voulu lui dicter”, selon les délégués. La CADC n'a pas omis de dénoncer les sanctions, trop sévères et extra-sportives à ses yeux, dont a été victime le club de la JSK mais surtout ses milliers de supporters qui ont toujours ressenti du plaisir et de la joie à voir jouer leur équipe fétiche. Une déclaration de la CADC a été rendue publique et placardée dans la ville des Genêts pour remettre les pendules à l'heure. K. S.