Ces délégués disent vouloir continuer leur grève de la faim illimitée. Les détenus du mouvement des ârchs, actuellement en grève de la faim à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, ont fait parvenir à la presse une déclaration dans laquelle ils réaffirment leur engagement et leur attachement au mouvement et notamment, à sa ligne directrice et fondatrice «transcrite dans les principes directeurs et la plate-forme d'El-Kseur...» Après ce «cri de fidélité au mouvement», les signataires de la déclaration, Alik Tahar de la Coordination de Ath-Ghobri, Makhlouf Lyès également des Ath-Ghobri, Nekkah Mohamed de la Coordination de Ouaguenoun, Chebheb Mouloud de la Coordination de Ath-Aïssi, Allouache Rachid de la Coordination des Ath-Djenad et Belaïd, Abrika de la Coordination de Tizi Ouzou, s'en prennent au «pouvoir corrompu et corrupteur» selon eux, «fidèle à sa logique répressive, qui tente d'exercer le chantage, en usant de pratiques machiavéliques sur la dynamique citoyenne, afin qu'il cède sur ses positions intransigeantes...». Pour illustrer leurs doléances, les signataires de la déclaration citent «la machine judiciaire qui procède à un rappel général de l'ensemble des détenus du mouvement en liberté.» Et pour preuve, ils affirment que «les manifestants de la marche du 14 juin 2001 sont convoqués...» Les signataires qui se désignent comme étant «en détention arbitraire», affirment vouloir continuer à se battre et à militer «jusqu'à la satisfaction totale des revendications...» comme ils réaffirment que «le mouvement est résolument pacifique, fort de sa représentativité et de sa capacité de mobilisation et bénéficiant du soutien total et large de la population et surtout de notre valeureuse jeunesse (...) souscrit dans la durée...». Les détenus répondent également à «certains écrits de presse» qui avaient longuement soulevé la question des rapports des délégués de la Cadc envers les détenus, en affirmant que les détenus sont laissés à l'abandon. A ce sujet, les signataires saluent le renforcement de la mobilisation générale et nationale qu'ils disent «ralliée par les Algériens» qui auraient compris «le sens du combat pour la citoyenneté». Comme ils affirment que «le mouvement est porteur d'un projet démocratique pour l'instauration d'un véritable Etat de droit, où la hogra sera bannie à jamais...». Les signataires disent également avoir reçu des soutiens divers au niveau national et international. Comme ils reviennent sur les délégués en liberté...«qui n'ont ménagé aucun effort pour assurer la continuité du combat...». Ces délégués, actuellement en détention disent vouloir continuer leur grève de a faim illimitée, entamée le 3 décembre dernier afin de dénoncer l'instrumentalisation de la justice par les décideurs du régime, de rappeler la revendication fondamentale et principale qu'est la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur et d'alerter l'opinion publique nationale et internationale sur l'urgence et la nécessité de leur libération. Enfin, la présidence tournante des ârchs de la wilaya de Tizi Ouzou s'est réunie, hier, en session extraordinaire pour examiner l'attitude idoine face aux accusations des dirigeants de la JSK et aussi faire le bilan de la marche interdite d'Alger. La Cadc demande également aux détenus d'arrêter leur grève de la faim.