La promotion de l'image de notre pays à l´étranger, fait partie des nouvelles fonctions des représentations consulaires. Pour la première fois depuis 14 ans, les consuls généraux et les consuls algériens à l´étranger se sont réunis à Alger sous l´égide d´un Chef du gouvernement, en l´occurrence M.Ali Benflis. Cette rencontre du personnel responsable de nos représentations diplomatiques à l´étranger, hormis les ambassadeurs, organisée à l´instigation du patron de la diplomatie algérienne, M.Abdelaziz Belkhadem, est pourtant une pratique courante, périodique et permanente dans les autres pays du monde. Toujours est-il, que l´initiative en elle-même est déjà un pas supplémentaire dans les tant attendus redéploiement et modernisation de l´action consulaire et diplomatique algérienne en ces temps de défis internationaux sans commune mesure avec ceux du passé. Elle s´inscrit d´ailleurs dans le sillage des grandes et profondes mutations enregistrées depuis quelques années sur le double plan national et international. C´est que par définition, la politique extérieure d´un pays donné est toujours le reflet de ce qu´il fait sur la plan interne. Et l´Algérie ne fait pas exception à cette règle de politique étrangère. En effet, depuis l´indépendance du pays, la politique étrangère algérienne,- qui a eu à sa tête d´imminents diplomates, dont l´actuel Président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika ou le défunt Mohamed-Seddik Benyahia-, a efficacement oeuvré sur la scène internationale pour la promotion et la défense à l´étranger des intérêts du pays et de ses droits internationaux ainsi que ceux de la communauté nationale établie à l´étranger. Il faut dire cependant que par la suite, elle a subi pendant un certain temps flottement, fluctuations et fatalement recul et inefficacité. Cela, il va de soi, s´est répercuté au sein de nos représentations diplomatiques à l´étranger (consulats ou ambassades) ou autant le pays que les membres de la communauté nationale à l´étranger ont souffert de l´image qu´on se faisait de notre pays et de la dégradation dans l´exercice ou la protection des intérêts et des droits de cette catégorie de citoyens algériens. Il est vrai, que par manque d´orientations précises dans le bon sens, d´objectifs clairs, de méthodes de travail définies et surtout d´éthique dans le choix des compétences, le personnel diplomatique désigné dans ces représentations, n´a pu, pendant un certain temps, se déployer efficacement et s´est retrouvé, par la force des choses, confiné à des tâches qui n´ont rien à voir avec une action consulaire effective et honnête ou celles d´une diplomatie transparente et crédible. D´ailleurs ce n´est pas sans raison que les services commerciaux, culturels et administratifs des consulats algériens à l´étranger subissent le courroux de nos nationaux résidents ou qui voyagent à l´étranger notamment lorsqu´ils rencontrent des difficultés et problèmes. En fait, d´idéologique et dite révolutionnaire entre 1962 et la fin des années 80, la diplomatie algérienne et, par voie de conséquence, son travail consulaire tend à devenir, en ce début du troisième millénaire, pragmatique, réaliste et n´influe que par le strict intérêt national et ceux de ses citoyens, sans pour autant se départir des grands principes de solidarité et de défense des causes justes dans le monde qui ont fait naguère sa force et son rayonnement. C´est en tout cas, le cadre dans lequel dit-on, doivent désormais travailler les acteurs du secteur. Les transformations politico-économiques que connaît le pays depuis quelques années, et les nouveaux paramètres qui guident les relations internationales et l´économie mondiale imposent ce type de redéploiement. Drainer les investissements externes dans le pays, faciliter ses partenariats, expliquer la nouvelle stratégie nationale du développement, répondre aux doléances de nos compatriotes à l´étranger, en un mot «fabriquer et vendre» une nouvelle image de l´Algérie à l´étranger, telles semblent être les nouvelles fonctions des représentations consulaires algériennes à l´étranger. D´où la nécessité, selon les pouvoirs publics, de revoir la carte des représentations consulaires en fonction de ces objectifs, et la modernisation des outils de leurs actions. Un programme de travail stratégique pour 2004 est déjà établi par les services du ministère délégué chargé de la Communauté nationale à l´étranger.