Des soucis de professionnels traduits en une plate-forme. Mercredi dernier à la bibliothèque nationale du Hamma a eu lieu la clôture des premières assises du livre à Alger. Rappelons que le Syndicat professionnel du livre (SPL) est le principal organisateur de ce forum, en collaboration avec l'Association des libraires algériens, et l'Office national des droits d'auteur. Des libraires, des éditeurs, des importateurs...cinq ateliers ont été prévus pour que tous les représentants de la chaîne du livre puisse prendre la parole pour exposer, chacun à son tour, les soucis et les problèmes qui les interpellent dans leur travail. En ce jour de clôture, M.Alvaro Garzon, expert auprès de l'Unesco, prendra la parole. Venu achever ce qu'il avait commencé en 1998, en écrivant une thèse sur le livre en Algérie, il synthétisera et proposera des solutions qu'il juge adéquates. Les modérateurs des cinq ateliers principaux de ce forum, un par un prendront la parole, feront un état de lieu et des propositions. La plate-forme des recommandations des opérateurs sera lue par Radia Abed, présidente du SPL. Des recommandations qui seront édictées et se répartiront par atelier. En ce qui concerne la bibliothèque, elle traitera, essentiellement, du manuel scolaire, en demandant de «renforcer le réseau des bibliothèques dépendant du ministère de l'Education, améliorer le fonds documentaire des bibliothèques.» et d'ajouter: «Il est important de soutenir la création d'atelier d'écriture dans les établissements scolaires.» A propos de l'importation, elle soulignera qu'il est important de tout faire pour que les importateurs du livre ne soient pas concernés par la nouvelle disposition 206 de la loi de finances. Une loi qui amène les importateurs à un capital social de 10 millions de dinars au lieu de 100.000 DA. Elle demandera toujours, l'exonération de la taxe douanière du livre en général et surtout les produits qui touchent à sa production. Dans le secteur de l'édition, les opérateurs se sont plaints d'une anarchie totale au niveau des statistiques. «Il est impossible de connaître le chiffre exact de l'édition nationale annuelle, ou encore, combien de livres seront édités en langue arabe, et combien d'autres en langue étrangère.», dira M.Lazhari Labter, le vice-président du SPL. Les éditeurs demanderont clairement au ministère de l'Education nationale de «définir les critères de sélection des éditeurs: la distribution des prix, la subvention.» Signalons que cette plate-forme de recommandations sera transmise au ministère de la Culture et de la Communication pour en faire un avant-projet de loi. Une plate-forme qui englobe tous les soucis des opérateurs de la chaîne du livre qu'ils soient éditeurs, libraires, importateurs ou encore bibliothécaires. Une question qui se pose et s'impose selon un opérateur. «Yaura-t-il un suivi de cette affaire ou ce n'était qu'un petit moment offert à toutes ces personnes pour rêvasser.».