Les travailleurs de l'Egta se déclarent hostiles à ce bradage. L'affaire de la privatisation de l'hôtel Seybouse international revient avec de nouveaux rebondissements en lançant un avertissement à tous les décideurs de la privatisation que les travailleurs s'opposeront par tous les moyens « à cette opération politique ». Après l'annonce de sa privatisation, il y a deux semaines, le syndicat de l'hôtel Seybouse continue de dénoncer «cette machination qui vise son bradage». Le syndicat renouera avec le mouvement de protestation au début de l'année. «Si les autorités n'interviennent pas pour arrêter cette opération aux conséquences néfastes pour les travailleurs», selon les syndicalistes. Une mafia «tente d'induire en erreur le gouvernement en classant cet hôtel performant et rentable avec deux carcasses d'hôtels qui sont Châteauneuf d'Oran et Azzemour de Béjaïa», insistent les travailleurs. Les tenants de la privatisation, selon le communiqué, auraient l'intention de brader l'hôtel, symbole de la ville de Annaba «au profit de Libyens en le vendant de gré à gré pour la modique somme de 170 milliards de centimes», alors que l'évaluation de l'hôtel Seybouse par des experts est estimée à 320 milliards de centimes. Le chiffre d'affaires de l'hôtel Seybouse en l'an 2000 est de 47 milliards de centimes, il couvre 90% du chiffre d'affaires de l'entreprise Egta. Quelle est cette logique économique qui ôte à l'entreprise son meilleur établissement au risque certain d'une compression d'effectif? Les travailleurs de l'hôtel Seybouse international sont convaincus que ce bradage décidé, irréfléchi sans associer le partenaire social, est une dilapidation du bien public où 288 familles seront sacrifiées au profit d'intérêts occultes. Après s'être violemment opposé à cette forme de privatisation depuis 1998, le syndicat ne baissera pas les bras et continuera à se battre pour préserver les intérêts des travailleurs. Il approuve et applaudit, en revanche, le partenariat avec une chaîne hôtelière de renommée internationale et le respect des lois de la République. La privatisation est prévue par appel d'offres.