Ces derniers n'ont, actuellement, aucun poids dans les décisions relatives aux «mutations» de ce secteur. «La mise en oeuvre de la réforme doit se faire d'une manière graduelle et méthodique avec la participation des différents partenaires dont les parents d'élèves», a déclaré, hier, le ministre de l'Education lors de la rencontre avec la Fédération nationale des associations des parents d'élèves au lycée Hassiba-Ben Bouali sous le thème: «La définition de manière réglementaire, la participation des Associations de parents d'élèves dans les différents conseils des établissements.» Cela insinue que la corporation des parents d'élèves est «conviée» à s'associer activement à ce projet de réforme qui ne connaît toujours pas d'aboutissement. Cette invitation semble être en contradiction avec les propos du premier responsable du secteur de l'éducation, car la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, par la voix de son représentant, M.Hadj Dellalou, dénonce la marginalisation de cette corporation dans de tel projet de société que tend entreprendre l'Algérie. «Nous avons toujours été écartés de ce genre de projet, d'ailleurs nous n'avons aucune idée des réformes qui vont être introduites dans se secteur, qui, faut-il le remarquer, déterminent le devenir de nos enfants», s'indigne l'orateur. La place qu'attribue le ministre à cette corporation semble être privilégiée puisqu'il déclare: «Vous êtes notre partenaire privilégié.» Mais cette déclaration reste au stade de mots et n'est que «symbolique», selon un membre de la Fédération, puisqu'elle n'a jamais été concrétisée, ne serait-ce aux séances de travail de la commission des réformes. «Aucune information relative au devenir de nos enfants ne nous est parvenue de ces commissions», se désole notre interlocuteur. En effet, à entendre les propos du ministre de l'Education relatifs à la réglementation de ce secteur notamment en amendant des lois qui habiliteront la corporation des parents d'élèves à participer réellement aux réformes, nous comprendrons forcément, que les parents d'élèves n'ont, actuellement, aucun poids dans les décisions relatives aux «mutations» de ce secteur. Ce qui est sûr cependant c'est que la tutelle éprouve réellement le désir de faire participer cette corporation aux réformes en lui dégagent les moyens nécessaires pour la rendre influente. «Le ministère oeuvre sans répit afin de mettre tous les moyens à la disposition de la fédération pour qu'elle soit plus efficace», ajoute le ministre. Cependant, aura-t-on le temps nécessaire pour initier «légalement» la corporation des parents d'élèves dans ce processus de réformes de l'éducation, sachant que celles-ci sont déjà en cours d'élaboration et applicables dès la rentrée prochaine?