Selon le ministre, “l'Ecole algérienne a besoin, aujourd'hui plus que jamais, de l'enseignement des valeurs démocratiques et civiques, et c'est pour cette raison que nous dispenserons quotidiennement, à partir de la rentrée prochaine, un cours d'éducation civique de 15 minutes”. À ce sujet, M. Benbouzid a tenu à rappeler que la cellule familiale est le premier partenaire de l'école dans l'accomplissement de cette mission. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a réuni, hier, au lycée Hassiba-Ben-Bouali, les directeurs de l'éducation de wilaya afin de dévoiler la loi d'orientation qui n'est autre qu'une formalisation de la réforme de son secteur. Le ministre rappellera que cette loi est le fruit de propositions et négociations entre les différents acteurs du secteur de l'éducation, y compris les associations de parents d'élèves et les syndicats (Snapest et Cnapest). La loi d'orientation est donc la somme de toutes les mesures prises dans le cadre de la réforme du secteur. “Elle a été élaborée sur la base des travaux de la commission chargée de la réforme avant d'être avalisée par les syndicats et les parents d'élèves puis, soumise à l'appréciation des ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Formation et de l'Enseignement professionnels et, enfin, en Conseil de gouvernement”, nous dira M. Benbouzid. Il précisera, par ailleurs, qu'au vu des changements qu'a subis la société algérienne, il était plus que temps de la réformer puisque cette loi n'avait pas été amendée depuis sa promulgation et sa mise en application en 1976. Evoquant les personnes réfractaires aux mesures composant la réforme, le ministre indiquera que “le secteur de l'éducation nationale ne sera pas l'instrument d'une politique politicienne, il doit faire l'objet d'une politique nationale, basée sur l'identité culturelle, religieuse et linguistique du pays tout en restant ouverte au reste du monde, notamment dans un contexte international marqué par la modernité et la mondialisation”, avant d'ajouter : “C'est la meilleure façon d'aider nos enfants à s'insérer, avant tout, dans notre société mais aussi dans les autres”. Toujours selon le ministre, “l'Ecole algérienne a besoin, aujourd'hui plus que jamais, d'un enseignement des valeurs démocratiques et civiques, et c'est pour cette raison que nous dispenserons quotidiennement, à partir de la rentrée prochaine, un cours d'éducation civique de 15 minutes”. À ce sujet, M. Benbouzid a tenu à rappeler que la cellule familiale est le premier partenaire de l'école dans l'accomplissement de cette mission. Le taux de scolarisation visé par la réforme, à savoir 98%, étant presque atteint (puisqu'il est aujourd'hui de 97,5%), assurant ainsi “l'école obligatoire et gratuite pour tous”. Mais le ministre vise désormais l'étape suivante qui est, selon lui, “une étape qualitative de l'enseignement à travers la réduction du nombre d'élèves par classe qui n'excédera pas 30, et c'est pour cette raison que d'ici 2009, nous aurons réalisé, en l'espace de 10 ans seulement, autant d'établissements scolaires que ceux construits entre 1962 et 1999, et nous les doterons graduellement d'équipements modernes afin de mettre à la disposition des élèves et des enseignants toutes les conditions favorables à un enseignement de qualité”. Toujours dans le souci de rehausser le niveau de l'enseignement dispensé aux élèves, le ministre a précisé que la réforme est en phase intermédiaire et que “le coefficient du BEM passera à 3 dès qu'elle sera bien implantée”. Quant à la décision de supprimer le rachat aux examens de passage, elle est, elle aussi, irrévocable. “Nos enfants doivent apprendre que rien ne s'acquiert sans effort, je suis prévoyant et je veux les préparer à l'après-pétrole”, a-t-il expliqué. Il profitera de cette occasion pour rappeler aux directeurs de wilaya que sauf son accord personnel, “il est formellement interdit d'exclure un élève n'ayant pas terminé sa dernière année d'enseignement moyen”, a-t-il insisté. Il ajoutera, par ailleurs, que l'approche par compétence, la méthode tant controversée sera elle aussi appliquée de façon graduelle. “L'approche par compétence est une méthode éducative qui favorise la réflexion et la compréhension en supprimant le parcœurisme, sa portée va au-delà de l'école”, a-t-il affirmé. Le ministre a, de plus, indiqué que “la réforme de l'éducation nationale passera par l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de l'enseignant”. À ce sujet, il a annoncé que l'accent sera mis sur la formation continue des formateurs, “100 000 enseignants sont déjà en formation”, dira-t-il. Amina Hadjiat