Après le gala inaugural, la réaction officielle est venue du chef de la diplomatie algérienne. Abdelaziz Belkhadem a déclaré que l'Année de l'Algérie en France est l'un des ponts entre les peuples des deux pays liés par des relations et des intérêts communs. S'exprimant lors de l'émission hebdomadaire Ousboue Al-Djazaïr de l'Entv, M.Belkhadem a souligné, qu'à travers cette manifestation qui dépasse de très loin les activités de ses centres culturels à l'étranger, «l'Algérie veut démontrer qu'elle est sortie de sa crise et qu'elle est ce pays qui revient sur la scène internationale». Insistant sur les relations algéro-françaises, le ministre des Affaires étrangères a relevé, que «les deux pays ont dépassé les tensions nées du passé», ajoutant qu'«ils travaillent pour des relations bilatérales basées sur des intérêts communs de deux Etats souverains qui mènent des actions dans le bassin méditerranéen et dans le monde arabe». L'organisation de l'Année de l'Algérie en France a été décidée par les Présidents algérien et français en 2000. Tout au long de l'année 2003, seront mis en valeur les nuances patrimoniales, les aspects créatifs de la musique algérienne et une présence importante sera assurée dans de nombreux festivals et concerts. A ce propos, Belkhadem a déclaré, lors de la même émission: «Il est important de redynamiser le facteur culturel pour montrer à l'opinion française et européenne les réserves de la culture algérienne avec ses différentes facettes et couleurs.» Tout en rappelant que plus de 1000 manifestations sont au programme de cet événement culturel qui doit toucher aussi bien les grandes villes que les provinces. Le ministre a reconnu que la culture algérienne est méconnue en France et en Europe. Rappelant que le coup d'envoi de cette manifestation a été donné le 31 décembre au palais omnisports de Paris-Bercy. Il a relevé; par ailleurs, que l'Année de l'Algérie en France revêt un caractère particulier puisque, dit-il «elle concerne la présentation de la production culturelle nationale et la création algérienne avec la participation de tous et non seulement les structures de l'Etat.» Les organisateurs ont estimé à près de 17.000 personnes, le nombre de spectateurs à cette fête fraternelle de la culture algérienne. Une manifestation qui a réuni une grande partie de la communauté algérienne française qui a vécu, durant toute une nuit, des moments d'émotion que confère une culture toujours vivante.