La guerre larvée FFS-ârchs, escamotée depuis quelque temps, a repris de plus belle. En effet, les récentes déclarations intempestives du premier secrétaire fédéral du parti d'Aït Ahmed à Tizi Ouzou, M.Mourad Kacer, à l'endroit du mouvement citoyen, ont suscité une réaction violente de ce dernier. Ainsi, hier, Mustapha Mazouzi, l'un des délégués de la coordination de la ville de Tizi Ouzou, dans un point de presse improvisé, s'en est pris violemment au vieux parti de l'opposition. A ce titre, une série d'anomalies relatives à la gestion des APC par le FFS été énumérée par le délégué de la Haute-Ville. Allant plus loin dans ses accusations, Mazouzi révèlera que le dossier inhérent à la dilapidation du patrimoine foncier de la commune de Tizi Ouzou pour les cinq dernières années est actuellement entre les mains de la police judiciaire qui a ouvert une enquête. Avant de clore ce chapitre, Mustapha Mazouzi a signalé l'existence d'une plainte déposée contre Belaïd Abrika par Mourad Kacer, alors que «les deux hommes ne se connaissent ni de près ni de loin», a-t-il indiqué. Relayant son compagnon au micro, Mohamed Abrika, le frère de Belaïd, s'est penché exclusivement sur le cas des six détenus grévistes de la faim. A ce sujet, nous avons appris que malgré son extrême affaiblissement, Rachid Allouache a repris sa grève de la faim lundi dernier. «Chaque heure qui passe est désormais fatale pour eux», dira Mohamed Abrika. Or, l'ensemble des délégués de la Cadc réitère son «appel du coeur» à Abrika et ses compagnons pour interrompre leur «action héroïque». Le délégué des Genêts annoncera également que des mères de détenus se disent prêtes à entamer une action similaire si «leurs enfants ne sont pas libérés d'ici au 12 janvier». En outre, il a tenu à préciser que la direction de la maison d'arrêt de Tizi Ouzou a remis les détenus dans leur salle commune après cinq jours passés au cachot. Pour ce qui est de la rencontre Cadc-direction des impôts, Mustapha Mazouzi a déclaré que cette première prise de contact avait été positive puisque les services du fisc se disent prêts à accorder des allégements aux commerçants kabyles. Concernant L'Année de l'Algérie en France, les ârchs disent «laisser la libre appréciation aux artistes et aux gens de culture de participer ou de boycotter sans aucune contrainte». Par ailleurs la diaspora kabyle en Europe n'est pas en reste. Ainsi, après la marche de dimanche dernier à Paris, les villes de Lille et Toulouse connaîtront également des rassemblements les 11 et 12 janvier prochains. En parallèle, au Canada, Karim Bessaïeh et Amar Lakehal sont en grève de la faim depuis le 31 décembre dernier en signe de soutien avec les six détenus de la maison d'arrêt de Tizi Ouzou.