Après une absence inexpliquée du champ politique local, le FFS fédération de Tizi Ouzou est en train de se restructurer pour reconquérir le terrain perdu au profit des archs et autres formations politiques. En effet, le parti d'Aït Ahmed, conscient de tout ce temps perdu et de la recomposition de la scène politique kabyle qui s'effectue en sourdine, semble, cette fois-ci, prendre les devants pour se replacer à la position qui était la sienne avant l'avènement du Printemps noir. Ainsi, le vieux parti de l'opposition, après avoir longtemps résisté aux multiples «assauts» et autres pressions du mouvement citoyen, s'est attelé à la restructuration de sa base, sérieusement ébranlée par les tristes incidents du 10 octobre 2002. C'est dire que le FFS, qui est sorti affaibli de cette rude épreuve, projette à présent sur l'avenir à travers cette réorganisation de ses structures de base, notamment dans les régions où la formation d'Aït Ahmed est historiquement ancrée. A ce titre, le week-end dernier, le FFS a procédé à l'installation de M.Fayçal Adib à la tête de la section FFS de Beni Yenni, une daïra qui, depuis toujours, a pris fait et cause pour le «Front». Ce travail de proximité, pris en charge par les militants, devrait continuer jusqu'au maillage définitif de toute la wilaya de Tizi Ouzou avec de nouvelles structures de base. Aussi, le FFS, après avoir longtemps temporisé à l'élection d'un nouveau premier secrétaire fédéral, après la fin du mandat de Mourad Kacer l'été dernier, a pris les choses en main en procédant il y a un mois à la réunion de son conseil fédéral pour la nomination dans deux semaines d'un nouveau secrétaire fédéral. Ainsi, le vieux parti de l'opposition ne veut pas rester en marge des nouvelles donnes politiques qui marquent actuellement le pays, à quelques encablures du tournant décisif d'avril 2004.