Le ministre de l'Education nationale a été amené à se positionner encore une fois au sujet de la réforme du système. Le ministre de l'Education nationale, M.Salah, a été amené à se positionner encore une fois au sujet de la réforme du système éducatif. Interrogé par un député du MSP lors de la séance plénière, ce dernier a tenu à rassurer, de prime abord, que «la langue arabe demeurera en tant qu'unique langue d'enseignement de toutes les matières et dans tous les cycles». Le programme de la réforme du système éducatif, ajoute le ministre «permettra, en outre, de garantir toutes les conditions à même de satisfaire les demandes relatives à l'enseignement de la langue amazighe en sus de l'adaptation des programmes de l'éducation islamique, civique et morale à l'âge de l'élève». Bref, à en croire ces déclarations, l'école algérienne restera ancrée dans nos constantes nationales et fidèle aux valeurs du 1er Novembre. Le député de Nahnah avait l'air d'être très satisfait de cette mise au point. Il s'est même permis de féliciter le premier responsable du secteur de la clarté de son discours, alors que quelques minutes auparavant, il n'a pas hésité à stigmatiser le black-out qui a toujours caractérisé le dossier de la réforme en question. Le député, profitant ainsi de la transmission en direct des travaux de l'APN par l'Entv, a tenu à prendre le peuple algérien à témoin de l'engagement du ministre à ne prendre en considération, dans le cadre des réformes de l'école, que les points développés dans le programme du gouvernement. «Nous avons compris, à travers votre intervention, que toute autre proposition serait exclue». Le député faisait certainement référence au rapport de la Commission nationale de la réforme du système éducatif, présidée par M.Benzaghou. Le gouvernement a-t-il cédé au clan qualifié de «détracteur des réformes»? L'on remarquera que depuis un certain temps, les autorités concernées par l'application des réformes, à leur tête le ministre de l'Education, évitent de prononcer dans leurs discours le travail de la commission en question, et plaident plutôt pour l'application du programme du gouvernement, ce qui serait interprété comme une volonté, à peine voilée, de se distinguer du travail de la commission Benzaghou. Parmi les signes de ce recul, l'on citera l'enseignement des matières scientifiques en arabe, alors qu'il a été officiellement déclaré par le ministre de l'Education sortant que cet enseignement se ferait en langue française. En marge des travaux de la séance plénière, le ministre de l'Education a donné rendez-vous aujourd'hui aux journalistes pour une conférence de presse. La première depuis son installation. Plusieurs sujets seront abordés notamment les grèves dans le secteur annoncées dans les différentes wilayas du pays. Le Syndicat de l'entreprise des travailleurs de l'éducation de Béjaïa (Sete) entame, à partir d'aujourd'hui, une grève illimitée. Le retard mis par la tutelle dans le règlement des arriérés de salaire et des primes est la principale raison de cette grogne. A Bouira, la grève, qui paralyse le secteur de l'éducation depuis une semaine, risque d'être reportée aujourd'hui. A l'origine de cette décision, le non-respect par les autorités des délais arrêtés pour le versement des indemnités en suspens. D'autres doléances sont aussi soulevées comme le statut particulier, les oeuvres sociales, le logement...A Tizi Ouzou, l'Unpef appelle à une grève de trois jours (18, 19 et 20 janvier). En effet, il semble que rien ne va plus entre les différents syndicats et la direction de la wilaya de Tizi Ouzou. Le Snte, dont le bureau s'est réuni le 6 janvier, a dénoncé ladite direction «qui n'arrive pas à tenir ses promesses de règlement des arriérés de salaire».