Le système éducatif a, encore une fois, démontré ses insuffisances et ses carences. En effet, les résultats des dernières épreuves du baccalauréat et du BEF, qui sont relativement faibles par rapport à l'année précédente puisque le taux de réussite au Bac 2002, à titre d'exemple, à régressé de 10%, témoignent de la qualité de l'enseignement proposé et ses répercussions sur le niveau de nos élèves qui reste désespérément faible. Cela dit, le problème n'a été à aucun moment imputé aux incompétences de nos formateurs ou, du moins, à leur manque de sérieux. Il est beaucoup plus profond que cela, puisqu'il se situe au niveau du système et des méthodes pédagogiques utilisés qui, faut-il le remarquer, sont caducs. Ce qu'il faut cependant, c'est une thérapie de choc capable de réformer le système en profondeur car la politique du bricolage, tant appréciée et, par conséquent, adoptée par nos anciens dirigeants, n'a fait qu'aggraver la situation. Mais la prise de conscience de nos décideurs a été, ces derniers temps, plus explicite du moment qu'une commission nationale de réforme du système éducatif chapeautée par un groupe de chercheurs a été mise sur pied. Mieux encore, le rapport qu'elle avait élaboré a été approuvé par l'Exécutif. Reste son approbation par l'Assemblée populaire nationale et le Sénat. Quoique, selon les observateurs, la ratification de ce rapport par les deux Chambres soit, actuellement, plus favorable que jamais vu que les deux formations qui ont toujours plaidé pour une réforme du système éducatif en l'occurrence le FLN et le RND sont respectivement président de l'APN et du Sénat. Pour ce qui est des opposants à ce projet, notamment l'ex-ministre de l'Education, M.Benmohamed qui a installé un comité de coordination nationale contre ces réformes et «ses alliés», à savoir les partis islamistes tels que El-Islah ou le MSP, ils ne présentent plus un obstacle étant donné qu'ils ne sont qu'une minorité sans influence aucune.