Cette visite succède à celle effectuée par M. Richard Haass au Maroc. L'envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, l'ancien secrétaire d'Etat américain, James Baker, effectuera la semaine prochaine et pour la deuxième fois une tournée dans la région du Maghreb dans l'espoir de trouver un consensus politique au problème du Sahara occidental qui, faut-t-il le rappeler, dure depuis 25 ans. Son périple, selon des sources onusiennes, débutera mardi prochain. Le Maroc sera sa première halte. Le jour d'après, il se rendra à Alger pour ensuite atterrir à Tindouf, ville frontalière avec le Sahara occidental. L'envoyé spécial de Kofi Annan clôturera sa tournée vendredi à Nouakchott. L'ancien secrétaire d'Etat américain présentera à ses interlocuteurs «une proposition de solution politique au conflit du Sahara occidental». L'offre de James Baker prendrait en compte, selon les mêmes sources, le principe d'autodétermination, comme demandé par la résolution 1429 du 30 juillet dernier du Conseil de sécurité de l'ONU. Pour l'heure, M.Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario aux Nations unies, s'est refusé à tout commentaire sur l'objet du périple, les propositions de Baker étant inconnues. «Nous ne savons pas ce que M.Baker va nous proposer», a, en effet, déclaré M.Boukhari. Et d'ajouter: «La seule voie viable et praticable à même de conduire à la paix dans la région sur la base de la légalité internationale est le plan de règlement». Pour rappel, la visite de l'envoyé spécial de l'ONU coïncide avec la fin du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), qui arrive à terme le 30 janvier prochain. Cette visite succède à celle effectuée par l'ambassadeur et directeur du bureau de la planification politique au département d'Etat américain, Richard Haass au Maroc, jeudi et vendredi derniers, où il a rencontré son homologue marocain ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement Nabil Benabdallah. L'intérêt américain pour le Maghreb s'est déjà exprimé à travers la visite de William Burns, sous-secrétaire d'Etat chargé du Moyen-Orient dans la région. Il va sans dire que la question sahraouie a constitué le thème central de son séjour. Le forcing US poursuit un objectif stratégique. Aussi, certains observateurs ont tendance à penser que «la médiation» de Washington a porté ses fruits et la visite de Baker est destinée à donner un cachet onusien à un accord préétabli. Cependant, dans un entretien accordé au journal londonien Azzaman, Nabil Benabdallah a indiqué que son pays a le «total» soutien des Etats-Unis. Il a, à cette occasion, évoqué les ultimes tentatives de James Baker à trouver des solutions au problème du Sahara occidental qui est à l'origine de la détérioration des relations entre Alger et Rabat.