Les ennemis de la République ont inauguré l'année 2003 par un acharnement innommable en assassinant des militaires. Signe des temps, aussitôt les tenants de l'obscurantisme institutionnel leur emboîtèrent le pas en nous livrant une idée plus précise de leur disponibilité systématique de leurs rapports intrinsèques aux massacres perpétrés par les groupes armés islamistes. Comment? En exprimant haut et fort leur aversion pour la modernité et pour l'ouverture vers l'universel des Algériens, femmes et hommes. Fort heureusement, de nom- breux secteurs de la vie nationale continuent de travailler, certains même d'arrache-pied, pour sortir le pays de la crise qui sévit depuis plus d'une décennie. L'avenir se prépare, souvent avec sérénité. Dans tous les secteurs névralgiques du pays et en premier lieu dans le secteur politique où les échéances se précisent à mesure qu'on s'en rapproche. Prenons le RND. Son nouveau mot d'ordre c'est wait and see en attendant l'échéance de 2008 en prévision de laquelle Ahmed Ouyahia aurait promis de tenter sa chance à la présidentielle. Qu'en est-il des autres partis? A en croire certains propos tenus ici et là par des militants en apparence informés des intentions de leur direction politique, le responsable du MRN qui a récemment déclaré que sa formation occupera sous peu le rang de «première force politique» du pays, se présentera sans aucun doute à la présidentielle de 2004. Restent dans cette perspective, outre le FLN, d'autres partis légalement reconnus comme le FFS et le RCD et pourquoi pas aussi le MDS sans parler de la constellation de petites formations dont l'écho de leur activisme bruyant ne parvient aux rédactions des journaux qu'à l'approche et pendant les campagnes électorales. Parmi ces partis, un cas mérite observation: le RCD! Son leader se présentera-t-il à la présidentielle de 2004? Tout porte à le croire même si aucune déclaration n'en a encore été faite étant donné l'année et demie qui nous sépare encore du prochain scrutin. Le RCD aura-t-il son candidat d'ici là? Sûrement ! Sinon quel sens accorder aux efforts qu'il déploie pour se ressourcer et retrouver toute sa vigueur en Kabylie? Le FFS? Il y sera certainement, dans la mesure où le MDA de Ahmed Ben Bella nouvelle formule, pour lequel un requiem a pourtant été instrumenté il y a des années, risquerait fort de reprendre de l'activité. Restent le MDS dont on sait par avance qu'il ne se présentera pas et enfin le FLN dont l'objectif prioritaire demeure d'abord et avant tout le 8e congrès d'ici à quelques mois. Quant aux rumeurs et autres ballons-sondes qui émaillent le quotidien des médias, ils n'auraient de signification que si par leur truchement, le but recherché serait de savoir si le président Abdelaziz Bouteflika était décidé à tenter sa chance pour un deuxième mandat ou non? Si c'était le cas, encore que pour l'heure l'actuel Président de la République ne s'est nullement prononcé, sous quelle bannière il se présenterait? Ces derniers temps, il a effectivement été beaucoup question, à propos de Bouteflika, que le congrès du FLN était prêt à l'élire en qualité de président d'honneur du FLN. Renseignements pris, rien n'est fondé dans cette assertion. Une chose, en revanche, paraît plausible à propos du prochain scrutin présidentiel: si Bouteflika devait se présenter, il le ferait sans hésiter sous l'étiquette indépendant. Souvenons-nous de 1999, cette étique lui a porté chance...