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De fausses victimes de l'attentat des Issers débusquées Elles ont postulé pour le relogement alors qu'elles n'avaient pas été touchées par l'acte terroriste
Sur les 21 bénéficiaires de ces logements, seules sept familles sont réellement concernées par l'opération. Les autres sont de faux sinistrés qui ont utilisé plusieurs subterfuges pour bénéficier de logements et cela avec la complicité de certains membres de la commission. Alors que les familles des victimes de l'attentat des Issers n'ont pas encore terminé d'essuyer leurs larmes, des gens sans scrupules ont utilisé leur détresse et leur douleur pour accaparer des logements auxquels ils n'ont pas droit. Selon nos sources, les autorités locales des Issers chargées de l'opération de relogement des sinistrés ont attribué, dans le cadre de l'opération de relogement des citoyens dont les habitations ont été endommagées par l'explosion, un logement de type F4 à Zemmouri à une personne qui, non seulement ne possède pas de fiche CTC, mais en plus, n'habite même pas la ville des Issers. Plus grave encore, l'heureux bénéficiaire du F4 qui habite en fait la commune de Bordj Ménaïel n'a même pas d'enfants alors que des familles qui ont plus de quatre personnes à charge ont eu droit à de simples F3. La nouvelle a choqué et indigné les habitants des Issers dont certains n'en revenaient pas. Mais le scandale ne s'arrête pas là puisque sur les 21 bénéficiaires de ces logements, seules sept familles sont réellement concernées par l'opération. Les autres sont de faux sinistrés qui ont utilisé plusieurs subterfuges pour bénéficier de logements et cela avec la complicité de certains membres de la commission. Les langues se délient, et les habitants supputent ces derniers jours sur ce scandale en parlant de certains faux sinistrés qui ont eu recours aux mêmes procédés utilisés, au lendemain du séisme du 21 mai 2003, pour bénéficier de logements. Et avec, en plus, une aide conséquente destinée à la reconstruction. D'autres ont fait passer des anciennes fissures du séisme pour de nouvelles fissures provoquées par l'attentat, nous ont affirmé des citoyens. La commission est allée jusqu'à attribuer les logements non pas en fonction de l'habitation touchée mais en fonction des livrets de familles recensées. Ce qui n'est pas légal si on tient compte du décret appliqué pour les sinistrés du séisme, et en plus, ce relogement est censé être provisoire puisque le financement de l'aménagement de l'habitation endommagée est pris en charge par l'Etat. Mais les Algériens ont toujours compris que le provisoire chez nous a été toujours de longue durée. De tels avantages ont aiguisé les appétits chez certains. Selon nos informations, certaines familles dont les habitations se trouvaient à plusieurs centaines de mètres des lieux de l'attentat ont, elles aussi, demandé d'être relogées. Or, tout le monde sait que l'explosion n'a touché que deux ou trois habitations qui se trouvent en face de la caserne de la gendarmerie que le ministre de l'Intérieur M. Zerhouni avait, d'ailleurs, visitées le jour même de l'attentat. Comment on se retrouve avec 21 familles à reloger dont 16 ont déjà pris les clefs de leur appartement et cela sans parler des nombreux dossiers rejetés parce qu'ils sont trop flagrants ? La chef de daïra des Issers, qui se trouvait en congé au moment des faits, aurait demandé la révision de la liste alors que le wali de Boumerdès, M. Brahim Merah, aurait diligenté une enquête pour situer les responsabilités. L'on se souvient qu'au lendemain du séisme du 21 mai 2003, des centaines de faux sinistrés ont accaparé, avec la complicité de nombreux responsables, des chalets et ont bénéficié de plusieurs aides sans être inquiétés. Mais cette fois, le bouchon a été poussé un peu trop loin. Car aucune morale n'accepte que des gens profitent du malheur des autres pour s'accorder des intérêts et des avantages auxquels ils n'ouvrent aucun droit et qui en plus sont marchandés sur le dos des victimes du terrorisme. M. T.