La commission de relogement des sinistrés a procédé, depuis jeudi dernier, au recasement de 130 familles sinistrées des communes de Réghaïa et de Dergana. «Nous avons commencé l'opération de relogement dans trois sites, en l'occurrence Kouba, Chéraga et Tassala Merdja», explique le chargé de la communication au sein de la cellule de crise. Ces logements, qui étaient au préalable destinés au filet social, ont été récupérés pour abriter les sinistrés du tremblement de terre qui a ébranlé Boumerdès et Alger. «Actuellement, ajoute notre interlocuteur, il y a urgence. Nous n'allons pas laisser les gens dans des tentes alors qu'il y a des logements prêts à les accueillir.» Ces habitations sont généralement de types F2, F3 et elles ont été équipées de cuisinière, de télévision, de réfrigérateur et d'ustensiles de cuisine ainsi que la literie «afin de procurer, dira l'attaché de presse, un minimum de confort aux gens qui ont tout perdu». En effet, la commission de relogement a procédé par ordre de priorité dans cette opération en choisissant, en premier les familles qui ont perdu leur logement. «Il n'y a aucun critère qui nous a poussés à choisir les familles prioritaires si ce n'est celui d'une famille qui a perdu l'un de ses membres ainsi que son logement.» Une fois que cette catégorie aura bénéficié des logements, l'opération se généralisera pour toucher les catégories restantes tel qu'il a été indiqué par le premier magistrat du pays et son gouvernement. «Nous avons en notre possession 320 logements prêts.» Seulement cette opération qui devait être un bon indice pour les sinistrés quant aux engagements «réels» de l'Etat, a suscité, a contrario, l'ire de la population qui a refusé de se rendre à l'endroit de son affectation. Le motif de cette contestation pour certains est l'exiguïté des appartements et pour d'autres le site lui-même éloigné de leur lieu de travail. «Il faut savoir, insiste notre interlocuteur, que nous ne sommes pas en train d'indemniser les sinistrés en fonction de ce qu'ils ont perdu, à savoir celui qui a possédé un F5 aura inéluctablement la même chose si ce n'est plus, nous avons le devoir de les reloger pour ne pas les laisser sous les tentes et leur procurer une hygiène de vie plus décente.» Ce qui est certain, est que cette opération se poursuivra en fonction des logements réceptionnés «au fur et à mesure que nous réceptionnons des logements, nous les distribuerons jusqu'à ce que l'opération soit close», conclut le responsable. Par ailleurs, au moment où nous mettons sous presse, nous avons appris que 70 familles sinistrées ont été relogées dans la localité de Khemis El-Khechna.