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Pékin, le visage occidental de la Chine
McDonald's, multinationales et grandes chaînes hôtelières y ont fleuri
Publié dans Liberté le 27 - 09 - 2008

Abstraction faite des visages aux yeux bridés, rien ne laisse penser au visiteur qu'il est en Chine, l'antique empire du Milieu. Avec ses grands immeubles, son urbanisme se caractérisant par d'immenses avenues et des autoroutes traversant la ville dans tous les sens, ainsi que de gigantesques centres commerciaux, Pékin n'a rien à envier aux métropoles occidentales, surtout avec l'implantation des McDonald's et autres enseignes internationales.
Le gigantisme, attribué à la Chine par les sinologues, est constaté dès l'arrivée à l'aéroport de Pékin. Avec ses trois grands terminaux, cette infrastructure renseigne déjà sur le nouveau visage de la capitale chinoise. Pour sortir de la zone de contrôle de police et des douanes vers les stations de taxi et d'autobus, il faut emprunter une rame de métro. Tout au long du trajet, séparant l'aéroport du centre-ville, les visiteurs, qui s'attendaient à voir beaucoup plus de constructions d'architecture locale et de temples chinois, sont surpris par les grands immeubles, dont certains traversent l'épais nuage de pollution empêchant les Pékinois de voir le ciel bleu. Il faut dire que durant notre séjour de trois semaines, les journées où l'on a droit à un soleil resplendissant se comptent sur les doigts d'une seule main. Ce constat n'a fait que confirmer l'appréhension du grand champion de l'athlétisme mondial, l'Ethiopien Gébrésilassié, qui avait refusé de courir le marathon des jeux Olympiques abrités par la Chine à cause de ce nuage de pollution et ses effets dévastateurs sur la respiration des athlètes au cours des compétitions.
L'accoutrement des Pékinois, première surprise
Pour quelqu'un qui se rend en Chine pour la première fois, il est tout d'abord étonné de voir que les Pékinois et les Pékinoises sont loin d'être comme il s'imaginait. Il est rare de rencontrer des personnes en habits traditionnels ou portant les célèbres “costumes bleus tchangai” ou verts des travailleurs chinois, que l'on voyait dans les vieux documentaires sur ce pays. Désormais, c'est le jean et le tee-shirt qui font fureur chez les jeunes. Quant aux jeunes filles, elles prisent beaucoup plus les minijupes, les pantacourts en jean et les petits tricots laissant voir une bonne partie du ventre. C'est que la mode vestimentaire occidentale est en vogue à Pékin. Même les personnes d'un autre âge sont habillées dans un style n'ayant aucun rapport avec la tradition chinoise, que nous connaissions jusque-là. Ces effets sont fabriqués en Chine même, où de nombreuses grandes marques de vêtements de mode internationales ont pignon sur rue. Dans les surfaces commerciales, appelées communément Mall, comme c'est le cas aux Etats-Unis et au Canada, les Chinois peuvent s'offrir toutes sortes d'habits pour peu qu'ils aient les moyens financiers. Avec un revenu moyen estimé à 200 dollars, leur marge de manœuvre est loin d'être large.
McDonald's, l'attraction des Chinois
Si vous n'êtes pas amateur de cuisine chinoise, les restaurants internationaux sont légion à Pékin, où la célèbre chaîne américaine de restauration rapide McDonald's a pignon sur rue. Vous en trouvez pratiquement un peu partout dans les quartiers de la ville, notamment les plus huppés. Ils sont pris d'assaut surtout par les jeunes, qui trouvent leur compte, car les prix pratiqués ne sont pas très élevés. Outre les hamburgers habituels, frites et autres boissons gazeuses dominées par le Coca-Cola, on y sert des mets légers locaux. Plateaux garnis fishburgers, cheeseburgers, frites et boissons, ils sont là à attendre qu'une table se libère. L'affluence est très importante, au point où à certaines heures de longues queues se forment, notamment en fin de soirée. Ainsi, parfois vers vingt-trois heures ou minuit, il faut patienter jusqu'à trente minutes pour être servi. Ce sont de nouvelles habitudes alimentaires qui sont en train de prendre forme chez les Pékinois. Cela est vu d'un mauvais œil par les adultes, qui redoutent de voir l'obésité – mal frappant sérieusement les Américains, en particulier, et les Européens de l'ouest de manière générale, en raison de leur tendance à trop fréquenter les fast-foods – faire son apparition chez eux.
La cuisine traditionnelle appréciée, notamment le scorpion
En dépit de l'engouement pour la “bouffe rapide” en provenance de l'Occident, les Chinois demeurent très friands de leur cuisine traditionnelle. Même les étrangers, amateurs de cet art culinaire, s'en sont donnés à cœur joie. Dans un des quartiers de la ville, pas loin de la station de métro de Dengshifu, des gargotiers ambulants, alignés les uns à côté des autres tout au long d'une ruelle, proposent des mets à consommer sur les lieux, dont certains provoquent la curiosité du visiteur. Ainsi, des scorpions grillés sont préparés devant le client. Ceci n'a pas manqué de susciter des attroupements de touristes devant les restaurateurs en question, où les employés s'affairaient le plus normalement du monde devant leurs grils. Les consommateurs étaient bien sûr tous des Chinois. Il n'a pas été possible de savoir, si la viande de chien et de chat, très prisée par les Chinois, était disponible, car les autorités locales avaient pris le soin d'interdire sa commercialisation pendant toute la durée des jeux Olympiques. Les végétariens se sont donnés à cœur joie, appréciant les différentes salades, notamment celle composée de nouilles du Sichuan, région frappée par un violent tremblement de terre en mai dernier, et de nombreux légumes.
Autoroutes, grandes avenues et un métro de 200 kilomètres
Pour faire face au problème de l'encombrement des routes en période normale, car des mesures particulières ont été prises durant les jeux Olympiques pour rendre la circulation plus fluide, les autorités locales ont, dans le cadre de la “reconstruction” de Pékin, lancé de grands projets dans le domaine des transports pour cet événement exceptionnel. Des grands tronçons d'autoroute ont été réalisés en un temps record pour faciliter l'accès à la capitale, où les avenues et les rues ont subi un véritable lifting, les rendant plus spacieuses, notamment dans les quartiers huppés. Les hutongs, petites ruelles de Pékin, ont en grande partie étaient rasés, pour laisser place à quelque chose de plus adaptée à la nouvelle configuration de la ville. Un métro ultramoderne d'un total de 200 kilomètres a été réalisé dans les délais. L'emprunter permet au visiteur de mesurer sa beauté et surtout la sécurité qu'il offre aux voyageurs. Il est doté d'une barrière en menuiserie métallique et plexiglas qui empêche les usagers d'atteindre la voie ferrée. Les portières ne s'ouvrent automatiquement qu'une fois la rame de métro à l'arrêt dans la station. Ce métro est un véritable bijou et répond à toutes les normes. Quant aux immeubles, il s'agit en général de nouvelles constructions d'un minimum de vingt étages, conférant à la capitale chinoise l'image des grandes métropoles occidentales.
L'histoire bien présente
Dans cette œuvre de transformation gigantesque, les autorités chinoises ont pris le soin de conserver le visage historique de leur capitale, où la mystérieuse Cité interdite, le magnifique palais d'Eté ou le mystique temple du Ciel, monuments témoignant de la grandeur des empereurs des dynasties Ming et Qing, attirent toujours le touriste. La place la plus grande du monde, la place Tiananmen, où sont centralisés des monuments et des musées grandioses, le mausolée de Mao, et le Musée de l'histoire chinoise et de la révolution sont là pour témoigner de la grandeur d'un peuple. La place Tienanmen, célèbre depuis le printemps des étudiants chinois, réprimé par la force en 1989, ne laisse pas indifférents les visiteurs, tous désireux de la voir, à l'instar d'une jeune Américaine de 16 ans, Janet, venue de l'Arkansas sur invitation de sa tante enseignante d'anglais à Pékin. “Venir en Chine et ne pas voir la Grande Muraille et la place Tienanmen, c'est comme aller à la source et ne pas boire”, nous a-t-elle affirmé au cours d'une discussion sur le comment et le pourquoi de son déplacement dans ce pays. “Outre l'attrait des jeux Olympiques, c'est surtout l'envie d'en savoir un peu plus sur l'histoire séculaire de ce peuple qui a motivé mon voyage, d'autant plus que la présence de ma tante ici, était une opportunité à ne pas rater”, ajoutera-t-elle.
Le “Badaling” ou la grande muraille
L'autre attraction pour les touristes demeure inévitablement la Grande Muraille de Chine, appelée communément Badaling. Située à soixante-dix kilomètres de Pékin, ce vestige historique est rallié en moins d'une heure par autobus. Après le contrôle de sécurité d'usage à l'entrée, on trouve de petits magasins de produits traditionnels destinés aux touristes. Outre les tee-shirts et autres effets vestimentaires pour tous les âges et les sexes frappés de motifs liés à la Grande Muraille, ainsi que de nombreux objets d'ornementation et surtout des poupées chinoises en bois. Un sculpteur sur marbre propose ses œuvres sur lesquelles il grave votre nom. Dans une crevasse protégée, un spectacle grandiose d'ours se barbouillant allègrement s'offre aux yeux des visiteurs.
Ce jour-là sous une pluie battante, la scène était sublime. Les touristes avaient tous le doigt sur leur caméra ou appareil photo pour immortaliser l'événement. Une jeune nageuse marocaine participant aux jeux Olympiques, venue avec son entraîneur voir cette grande œuvre, était émerveillée. Une fois dans les allées de la muraille, le visiteur a la possibilité d'admirer cette immense réalisation qui semble s'étendre vers l'infini, tant rien n'indique à l'horizon qu'elle a une fin. Avec son tracé sinueux, la Grande Muraille de Chine serpente à travers les montagnes très boisées dans un tableau féerique. Dans les allées du Badaling, les visiteurs s'affairent à leurs passe-temps favoris, à savoir les séances de photographie. Un vieux journaliste polonais en compagnie de sa fille, également du métier, sollicite les passants pour le prendre en photo d'abord pour ensuite un petit enregistrement vidéo. Tout étranger de passage en Chine se fait un devoir de venir voir de près la Grande Muraille, dont la renommée n'échappe à personne.
M. T.


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