Il est vrai qu'en ces moments de tragédie et de deuil, le cœur n'est certainement pas au foot, mais une chose est sûre : la JSK semble décidée à lutter contre l'adversité et forcer le destin pour passer, comme d'habitude, le cap des 1/8es de finale face à la sympathique formation de la Sonacos du Sénégal ,surtout que la manche aller a été bien négociée à Dakar (1-1). Après avoir pris une sérieuse option au match aller, où ils auraient bien pu revenir avec les trois points de la victoire sans que les Sénégalais aient trouvé à redire, les Canaris de Djurdjura semblent, en tout cas, déterminés à confirmer leur nette supériorité affichée, il y a quatorze jours de cela, au stade Léopold-Senghor de Dakar. Malgré cette semaine dramatique, où le football a été certainement relégué au second plan, les camarades de Zafour ont fini par se remettre à l'ouvrage et préparer, avec leur sérieux habituel, ce second rendez-vous face à l'équipe de Diourbel. En récupérant leur pivot central, Driouèche, blessé à l'aller, les Kabyles auront là un atout particulier pour bousculer le onze sénégalais et arracher le fameux billet de la qualification. Boubrit, l'un des hommes forts de la JSK à Dakar, blessé, risque de déclarer forfait. En retrouvant ainsi l'ambiance exceptionnelle du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, le “Jumbo-Jet” semble décidé à se transcender pour terminer la saison sur une note positive et honorer, par là même, la mémoire de toutes les victimes de cette incroyable tragédie. De plus, la rentrée probable de Ghazi en attaque risque de peser lourd dans la balance, car, en fait, l'on voit mal la JSK buter sur une équipe de la Sonacos qui n'a rien d'un foudre de guerre. De leur côté, les Sénégalais qui ont débarqué à Tizi Ouzou depuis lundi dernier ne sont pas venu faire du tourisme en Kabylie et pensent bien défendre crânement leurs chances même après le semi-échec du match-aller à Dakar (1-1). N'ayant plus rien à perdre, les “huiliers” semblent résolus à jouer sans complexe pour tenter l'exploit même si le gazon artificiel risque de les handicaper. Toujours est-il que le 1er-Novembre risque de faire le plein demain à 17h30 pour saluer le retour de la JSK dans son fief habituel et vibrer comme aux plus beaux jours du “Jumbo-Jet” africain. M. H. Ils ont dit Jean-Yves Chay (entraîneur JSK) “L'équipe a été quelque peu perturbée cette semaine par la tragédie que l'on sait, mais je crois que les joueurs ont su réagir admirablement en cours de semaine pour se remettre à la besogne. En toute modestie, je pense que toute l'équipe est mobilisée pour assurer sa qualification et donner un petit rayon de soleil à tous ceux qui ont souffert de près ou de loin de ce drame effroyable”. Abassane Dia (entraîneur Sonacos) “Nos joueurs ont été quelque peu effrayés par la conjoncture particulière que vit la région, mais je pense que nos joueurs sont capables de se surpasser face à la JSK. Il est vrai que nous redoutons quelque peu le fait de jouer sur du tartan, mais la Sonacos est décidée à jouer son va-tout pour tenter de renverser la situation ce vendredi à Tizi Ouzou”. M. H.