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Les conditions d'une paix juste et durable
Décolonisation du Sahara occidental
Publié dans Liberté le 09 - 10 - 2008

Les dirigeants marocains doivent comprendre que le peuple sahraoui et le Front Polisario n'accepteront jamais que les négociations, projetées dans le cadre des Nations unies, aient un objectif autre que celui de favoriser et d'accélérer la mise en œuvre du processus de décolonisation du Sahara occidental, qui doit inéluctablement permettre au peuple sahraoui d'exercer, en toute liberté et sans contrainte d'aucune nature, son inaliénable droit à l'autodétermination et à l'indépendance.
Le refus sans appel, opposé par le Conseil de sécurité des Nations unies à la reconduction de M. Peter Van Walsum, dans ses fonctions de représentant du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, a été interprété, par beaucoup d'observateurs, comme le signe évident d'une salutaire prise de conscience par les grands de ce monde de la nécessité de sortir le processus de décolonisation du Sahara occidental de l'impasse. Une impasse dans laquelle l'ont fourvoyé l'intransigeance et l'obstruction du gouvernement marocain, le parti pris et la partialité de l'ancien diplomate hollandais Van Walsum. En effet, le congédiement de M. Peter Van Walsum ne peut être jugé, selon des sources bien informées, que comme la preuve éclatante que les membres du Conseil de sécurité ont bel et bien pris acte, après les inutiles et harassantes négociations entre les deux belligérants, c'est-à-dire le Royaume du Maroc et le Front Polisario, que la solution juste et durable du problème du Sahara occidental ne peut être, en aucun cas, celle proposée par le Royaume du Maroc. Car, en plus du fait de consacrer l'illégalité et l'injustice dans une région exposée plus que jamais au spectre de l'instabilité, la chimérique solution d'autonomie avancée par les autorités marocaines est non seulement impraticable, (comment réaliser au Sahara occidental le fonctionnement autonome d'institutions sous le contrôle d'un régime du makhzen qui tient le Maroc d'une main de fer et dont la principale caractéristique est qu'il est outrageusement et autoritairement absolutiste et centralisateur ?), mais elle pourrait être aussi la source de nombreux dangers et menaces potentiels pour l'ensemble des composantes du Maghreb. La proposition marocaine ignore, en effet, injustement le droit imprescriptible, reconnu depuis des décennies par la communauté internationale, au peuple sahraoui, à l'autodétermination et à l'indépendance. Cette proposition ne peut dans les faits, si l'on tenterait, par malheur et contre toute logique et bon sens, de l'appliquer, que semer au sein même du Royaume du Maroc les germes d'une instabilité chronique, dont les ondes de choc finiraient immanquablement par miner de l'intérieur le régime autoritaire marocain, voire l'emporter. Car, comment ce dernier pourrait-il résister et aussi contenir la dynamique d'éclatement de l'archaïque, fragile et composite “puzzle marocain” qu'un “Sahara autonome” ne manquerait pas de provoquer fatalement ?
Plutôt que de porter en son sein un ennemi résolu et déterminé, pleinement conscient que sa liberté passe obligatoirement par sa déstabilisation, voire le changement de son régime, ne serait-il pas plus sage et utile que le Royaume du Maroc ait à ses frontières un Etat ami et pacifique disposé à tout faire pour contribuer à sa prospérité et à sa stabilité ? Il y va de son propre intérêt…
Par ailleurs, il est à supposer que, sur le plan régional, la vraie fausse solution d'autonomie, présentée par les autorités marocaines, condamnerait, si elle vient à être endossée par le Conseil de sécurité des Nations unies, l'ensemble des peuples du Maghreb à une confrontation permanente et ruineuse.
Une confrontation qui ne peut que contribuer, en dernier lieu, à envenimer davantage leurs relations, approfondir leurs différends et hypothéquer gravement leur avenir.
Le temps des empires coloniaux est révolu
Hélas, les représentants du Maroc, prisonniers de leurs illusions expansionnistes d'un autre âge et obnubilés par leur obsession maladive de leadership régional, ne semblent pas l'entendre de cette oreille.
Ils continuent de nourrir l'illusoire espoir qu'ils pourraient toujours, à force de manœuvres dilatoires et de faux-fuyants, influencer la politique du Conseil de sécurité et ainsi l'amener à violer les principes et les valeurs mêmes qui constituent, faut-il y insister, la base et l'essence de la légalité internationale qu'il doit impérativement veiller à garantir et à préserver.
Ignorant ou feignant d'ignorer le fait que le temps des empires coloniaux est à jamais révolu, les dirigeants marocains croient pouvoir encore reconstituer, tantôt par la ruse, tantôt par la force brute, le “Grand-Maroc”.
Ces mêmes dirigeants semblent toujours décidés à faire payer à leurs voisins, bien des décennies après l''indépendance formelle de leur pays, les conséquences de leurs cuisants échecs sur le plan intérieur : ils ne paraissent pas, dans leur aveuglement, se rendre compte que comme les peuples algérien et mauritanien avant lui, le peuple sahraoui saura déjouer leurs plans et leur montrer qu'ils ne pourront jamais lui imposer une servitude qu'il a toujours refusée et rejetée de toutes ses forces.
Les représentants du Maroc croient pouvoir, à tort, à force d'intransigeance et d'entêtement, faire renoncer le peuple sahraoui à ses inaliénables droits à la liberté et à la dignité en lui faisant accepter, avec le concours bienveillant de certains membres du Conseil de sécurité, leur illusoire, irréalisable et chimérique projet d'autonomie.
Ils se trompent de peuple et d'époque
Au lieu de perdre leur temps et de faire perdre à la communauté internationale sa patience et des moyens qu'elle pourrait utilement investir ailleurs, les officiels marocains doivent tirer les enseignements qui s'imposent de trois décennies de guerre, qui ont opposé nos deux peuples, et se rendre à l'évidence en admettant que la seule et unique solution possible au problème de décolonisation du Sahara occidental est sans conteste celle qui permettrait au peuple sahraoui de jouir du droit à l'autodétermination et à l'indépendance. C'est-à-dire, des droits que les Nations unies lui ont reconnu depuis des décennies. En suivant, sans tarder, l'exemple des autres puissances coloniales avant lui, qui ont fini par admettre les droits de leurs colonies à la liberté et à l'indépendance, le Royaume du Maroc pourrait non seulement lever le dernier obstacle devant la construction du Maghreb, mais aussi faire bon usage des milliards de dirhams engloutis dans les sables du Sahara occidental, en les investissant dans le développement et le bien-être du peuple marocain. Dans tous les cas, les dirigeants marocains doivent comprendre que le peuple sahraoui et le Front Polisario n'accepteront jamais que les négociations, projetées dans le cadre des Nations unies, aient un objectif autre que celui de favoriser et d'accélérer la mise en œuvre du processus de décolonisation du Sahara occidental, qui doit inéluctablement permettre au peuple sahraoui d'exercer, en toute liberté et sans contrainte d'aucune nature, son inaliénable droit à l'autodétermination et à l'indépendance.
B. M. S.
* Président du Centre de Saguiet al Hamra et Rio d'Oro pour les études stratégiques et politiques.


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