1- Le retour aux nationalisations C'est le retour aux nationalisations. Jamais on n'aurait imaginé que dans des pays ultralibéraux comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, l'Etat allait voler au secours d'institutions privées en faillite, conséquence de la crise des subprimes et procéder à leur nationalisation. Par exemple, l'Etat fédéral a acquis 80% des actions de la société d'assurances AIG, parmi les leaders du secteur dans le monde. La logique de ces nationalisations est de renflouer ces établissements, de les remettre à gagner de l'argent avant de les céder sur le marché. Ce fait montre que dans des situations exceptionnelles, l'Etat peut intervenir en reprenant des entreprises pour sauvegarder le système économique sans lequel le pays enregistrerait une dégradation de la situation économique avec son corollaire la chute de revenus pour des millions de citoyens. Les règles de la concurrence disent également que dans une situation exceptionnelle, catastrophe naturelle, troubles sociaux ou dégradation de la situation économique, l'Etat peut fixer les prix des produits de large consommation de manière administrative. En comparaison, l'Algérie n'a pas utilisé ces mesures de sauvegarde pour l'affaire Khalifa. Le groupe Khalifa avait un marché dans deux segments d'activité : le transport aérien de passagers et les services bancaires. Nonobstant des mesures comme les sanctions pénales qui devaient nécessairement être prises dans le cadre de cette escroquerie d'une grande ampleur, des experts soulignent qu'il fallait que l'Etat reprenne le groupe, nommant des gestionnaires compétents pour le renflouer et lui permettre de nouveau de retrouver sa santé financière. La liquidation du groupe Khalifa a entraîné l'aggravation des difficultés de transport aérien des passagers sur les lignes intérieures et l'absence aujourd'hui de banques privées locales. 2- La gestion du risque de crédit La crise des crédits hypothécaires aux Etats-Unis a montré que les grandes banques internationales touchées ont failli dans la gestion du risque de crédit. Limites dans le contrôle interne, dans le système d'information telles sont les carences observées. Les mêmes reproches ont été adressés lorsqu'il s'est agi des scandales bancaires en Algérie. Il s'agit donc de renforcer la gestion du risque de crédit dans les banques. 3- Le renforcement de la régulation La crise financière mondiale a renforcé la conviction qu'il faut davantage de régulation dans le système financier mondial. Les Etats, les institutions financières internationales, les banques centrales doivent jouer un plus grand rôle dans la prévention des crises financières mondiales. K. R.