Cette session revêt un caractère technique, les questions politiques actuellement en débat n'y figurant pas. Le comité central du FLN tient ce week-end sa huitième session ordinaire. Ce rendez-vous organique intervient dans un contexte politique marqué déjà par le débat sur la présidentielle de 2004. Mohamed Medjahed, porte-parole du parti, évoque les objectifs de cette session. “Les membres du comité central auront à examiner les rapports d'activités qui seront présentés par le bureau politique et le secrétaire général.” Il s'agit-là d'un point quasi protocolaire qui revient à l'occasion de chaque rendez-vous de l'instance suprême du FLN. Il sera ensuite question, comme nous le précise M. Medjahed, de procéder à l'évaluation des deux élections législatives et locales qui ont permis à l'ex-parti unique de reconquérir sa place de force politique majoritaire dans le pays. M. Benflis, fort des résultats électoraux de son parti, n'a pas de souci à se faire. Au contraire, la reconquête des assemblées locales et du Parlement est une preuve quant à la pertinence de ses choix et de sa démarche rénovatrice qui a permis effectivement de donner un “coup de jeune” au FLN, à travers notamment l'émergence de nouvelles figures dans les assemblées élues. L'autre grand volet sur lequel se pencheront les membres du comité central concerne la préparation du prochain congrès qui se tiendra, d'après M. Medjahed, au cours du premier semestre de l'année prochaine. Une commission nationale de préparation de ce congrès sera installée à cet effet. A priori, cette session revêt un caractère quasi technique en ce sens que les questions politiques qui font actuellement objet de débat ne figurent pas à l'ordre du jour. Comme par exemple la privatisation de Sonatrach. À ce sujet, soutient M. Medjahed, “ce dossier ne sera pas discuté mais je vous rappelle que le secrétaire général, lors de sa dernière conférence de presse, avait clairement déclaré que le FLN était opposé à la privatisation de Sonatrach”. Cela étant, la déclaration politique qui sanctionnera les travaux du CC ne pourrait certainement pas faire l'impasse sur l'actualité politique. N. S. Convention nationale du RCD L'exigence de lucidité • “En cette veille du 1er Novembre, nombreux sont celles et ceux , parmi nous qui évaluent avec lucidité et responsabilité, le parcours de notre peuple depuis 1954”, dit le RCD dans le texte de l'invitation adressé aux participants. “Quarante-huit ans après le déclenchement de la lutte armée, il est de notre devoir de lire sereinement l'expérience qui s'achève pour mieux préparer nos enfants à appréhender le monde nouveau”. Evoquant la situation actuelle, le parti du Dteur Sadi estime qu'elle est préoccupante : “Elle montre qu'un sacrifice collectif, qui a fait l'admiration du monde, ne suffit pas à garantir la transformation d'un combat populaire en construction nationale, stable et crédible”. Raison pour laquelle, est-il expliqué encore : “le RCD qui a toujours assumé son rôle de lien entre la classe politique et la société civile, organise une convention nationale ouverte sur la société civile, pour débattre du bilan et des perspectives qui s'ouvrent devant la nation algérienne”. À rappeler que cette convention se tiendra le 31 octobre 2002 à Tipasa-Matarès. R. N.