Si les écoliers souffrent un peu partout du manque de moyens pédagogiques ou autres, ceux de Sid-Ali Ouyahia doivent redoubler d'efforts au quotidien pour pouvoir rejoindre leur “école de rechange”, et ce depuis le début de l'année scolaire 2007/2008. La cause n'est au fait liée qu'à l'évacuation de leur propre école où des travaux de consolidation devaient être effectués et normalement bien achevés pour ce début de l'année 2008. Entre-temps, ces potaches doivent bien s'adapter à un nouveau rythme de fonctionnement, puisqu'ils sont astreints à un parcours du combattant pour arriver à l'école du village d'Ath Mlal, située à plus de 3 km loin de leur ancienne école. Les plus chanceux sont ceux qui ont auparavant trouvé “asile” chez un proche et qui se sont inscrits dans une autre école de la ville, sans trop de contrariétés. Les parents d'élèves, inquiets et las de prendre leur mal en patience depuis des lustres, n'ont qu'une préoccupation : finir ces travaux en bonne et due forme. “C'est le laxisme et le manque de suivi qui ont fait qu'une école construite seulement en 1987 soit ainsi menacée et menaçante pour nos enfants et leurs enseignants, alors qu'ailleurs des écoles primaires fêtent leur centenaire”, dit Mahmoud, un parent d'élève. Toutefois, les travaux semblent prendre un peu le rythme lent et les écoliers poursuivent leur “bataille” en silence, en espérant que le mois prochain leur portera chance et voir leur école de nouveau ouvrir ses portes dans un nouveau look et surtout y être en toute sécurité, “du moins pour voir nos livres et nos documents soigneusement arrangés dans un espace qui ressemblera à une bibliothèque”, confie un enseignant qui nous montre des piles de livres et des documents altérés par la poussière, l'humidité et les infiltrations d'eau de pluie. “On nous promet d'achever les travaux d'ici quelques jours”, ajoute l'enseignant. LIMARA B.