Un habitué grand absent, cette fois-ci, au salon de cette année, la SNVI. Son P-DG, M. Chahboub, en voyage d'affaires en Syrie, contacté par téléphone a confirmé l'info. Les géants du véhicule industriel, européens (Volvo, Mercedes-Benz, Renault-Trucks), l'américain Ford, les asiatiques, encore une fois en force, conquérants (japonais, chinois, coréens) étaient là et bien là. Le tunisien Comet, spécialisé dans la fabrication des remorques et attelages, est devenu un habitué, puisque désormais, il propose même des remorques destinées au transport de céréales. Sur la place centrale rutilaient les étendards des marques les plus connues mondialement côtoyant ceux des nouveaux venus chinois. Mais que n'a-t-on pas dit des Japonais au temps où ils commençaient faire leurs premiers pas dans l'industrie automobile, chasse gardée de l'Occident ? Aujourd'hui, ils ne craignent plus de se mesurer aux meilleurs en proposant des véhicules industriels “bon marché”, en s'alliant avec les meilleures marques connues dans le monde. Sur la place centrale, entourés des pavillons couverts, les Chinois exhibent trois marques montées en Chine, mais dont la motorisation provient de divers fabricants à la renommée établie : Wuling est motorisé par General Motors, alors que BAW bénéfice de la technologie Mitsubishi et DFAC du savoir-faire de Nissan. À côté, Daewoo qu'on croyait fini, est présent aux côtés de Nissan, dans la catégorie des lourds, face au Hall C. Sur la place centrale, on peut aussi voir trôner Randon, un nouveau venu au Salon d'Alger : constructeur brésilien connu, il s'est allié à ACTS, filiale du groupe Cevital qui se charge du montage des camions semi-remorques à Larbaâ, près de Blida. Remarquons que cette année, même l'indien Mahindra a fait l'effort d'exhiber ses véhicules utilitaires 4x4 ou 4x2, dans le hall principal de la foire. Celui-là même où de prestigieuses marques exposent leurs champions. Les grosses pointures sont les premières à apparaître dès l'entrée du hall central : Hyundai, plus loin, Mercedes-Benz, et face à ce dernier, Renault, alors qu'au fond, on peut visiter le stand des Asiatiques qui proposent leurs camions de carrière ou spéciaux, ainsi que leurs meilleurs tracteurs. On y reconnaît les marques déjà anciennes en Algérie telles que Hino, Toyota, Nissan, Daewoo, Daiahtsu, et d'autres moins, comme le groupe chinois Vedis. On peut aussi visiter le stand de Falcon Motors, concessionnaire officiel de Mitsubishi, qui promet, quant à lui, “plein de surprises”, sur des affichettes distribuées par de jolies jeunes filles. Tous les exposants, sans exception, offrent des ristournes assez importantes ainsi qu'une réduction de 50% de la taxe sur les véhicules neufs, entrée en vigueur quelques jours à peine après sa promulgation par ordonnance. La plupart affichent leurs prix en hors taxe et en TTC, ainsi que les prix Andi. Chez Volvo, les prix ne sont pas affichés. Ils ne le sont jamais, selon les responsables du stand. Ils sont confiés aux clients dès qu'ils optent pour l'un ou l'autre produit. Chez Renault aussi d'ailleurs, il est question de facture pro forma, à dresser avant les négociations avec le client. Reste la vedette incontestable du salon, le tracteur Hyundai HD 450, doté de climatisation et du PTO (système de levage) dont toutes les fiches-catalogues ont été “arrachées” par les connaisseurs, attirés par les prix (6,594 millions de dinars en TTC et 5,387 prix Andi) et une grosse ristourne de 20 millions de centimes. Djamel Zidane