Il est certainement loin de Jacques Vergès, affublé du vocable de “l'avocat du diable” dont la réputation s'est établie autour de la défense des causes “sulfureuses”, mais il fait sienne une de ces causes qui font grincer des dents en Algérie. Invité jeudi du forum de la Chaîne II d'expression berbère, Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), a plaidé la cause des repentis estimant que “leurs revendications sont légitimes”. Ces revendications portent notamment sur le travail, le logement et le recyclage. Visiblement indésirables dans nombre de sociétés où ils sont allés chercher du travail, contrariés dans leur quête d'une réinsertion sociale, et essuyant, selon les propos de l'avocat, des refus de la part des entreprises dans lesquelles ils travaillaient bien avant d'avoir rejoint les maquis, les repentis “un peu plus de 1 000” ont exposé, via leurs représentants, leurs doléances à la commission. “Ils disent que là où ils vont, ils ne sont pas repris. Ils demandent à être recyclés et veulent du travail et des logements sociaux”, affirme Ksentini. “Leurs revendications sont légitimes et l'Etat doit tenir ses promesses”, ajoute-t-il encore, non sans apporter le soutien de la commission à leurs revendications. “Nous continuerons à les soutenir !” Il a cependant démenti que ces repentis aient fait du chantage, à savoir menacer de reprendre le chemin du maquis. “Aucun n'a menacé de reprendre les armes”. K. K.