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Les limites de la responsabilité de la presse
Diffamation et dénonciation calomnieuse dans les affaires économiques
Publié dans Liberté le 24 - 10 - 2002

Les difficultés d'accès à l'information favorisent la multiplication des procès.
La périlleuse mission de l'investigation journalistique, la crédibilité de l'information, des écrits de presse, autant de points soulevés hier au cours des débats, à la faveur d'un séminaire organisé par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité. Placée sous le thème “La diffamation et la dénonciation calomnieuse dans les affaires économiques”, cette rencontre, étrangement désertée par les représentants du Conseil supérieur de l'éthique professionnelle des journalistes, dûment invités à l'occasion, comme le précisera le président de la CCFC, aura eu le mérite d'ouvrir un dossier brûlant de l'actualité. En présence de magistrats, de chefs d'entreprise, de professionnels de la communication ainsi que d'officiers de la DGSN et de la Gendarmerie nationale, Maître Boudjemaâ Ghachir, président de la Ligue algérienne des droits de l'homme, n'a pas été par trente-six chemins pour relever l'incompatibilité des textes découlant du code de l'information avec l'évolution juridique des autres institutions. “Il est impératif que toutes les institutions, au même titre que la presse d'ailleurs, évoluent de manière synchronisée”, pour lancer le débat sur la notion d'indépendance de la presse et les limites de sa responsabilité.
Sur la lancée, M. Brahimi Brahim, professeur à l'Institut de la communication d'Alger, insistera sur le rôle du journaliste pour la collecte de l'information et fera état de la vulnérabilité de cette corporation dans le cadre de l'exercice de ses fonctions.
Coincé dans l'engrenage “réglementaire”, entre l'impératif de la fiabilité de l'info et l'œil scrutateur de l'appareil judiciaire, le journaliste se retrouve entraîné dans une quête d'équilibre effrénée pour délivrer un produit souvent à répercussions immédiates. À l'origine de certaines bavures journalistiques, les conférenciers avancent qu'il y a “souvent l'inexpérience et surtout l'absence de spécialisation”, surtout lorsqu'il s'agit de questions aussi épineuses que celles liées aux affaires économiques dont un Smig de professionnalisme s'avère hautement indispensable pour ne pas dire salutaire. Pour sa part, M. Mostefaï Belkacem, docteur en sciences de la communication, soulignera les incohérences et autres barrières dressées sur le parcours de la presse indépendante, saluant, au passage, le travail accompli par la corporation tout au long des années de braise qu'a vécues le pays.
S'agissant de l'accès aux sources d'informations et aux risques de désinformation, les participants au séminaire renvoient ce verrouillage à l'“irresponsabilité des gestionnaire” qui cultivent encore l'art du secret sur le plus anodin des chiffres se rapportant à leur entreprise. Enfin, le statut du journaliste, les pressions dont il fait l'objet en tant qu'élément humain avant tout sont aussi évoqués au cours de ces communications. Les relations professionnelles avec les éditeurs de presse, à ne point confondre avec le gestionnaire d'entreprise, sont mises en avant pour justifier certaines défaillances journalistiques, mises sur le compte de l'absence manifeste des cycles de formation. À titre illustratif, fera remarquer M. Brahimi, sur une quarantaine de journaux indépendants qui existent “un seul, Liberté en l'occurrence, a osé mettre en place une convention collective au profit de ses journalistes”. On s'étonnera aussi que des jeunes chevronnés de cette corporation, tant controversée, acceptent de braver tous les risques moyennant le strict minimum des salaires. C'est aussi cette autre question se rapportant directement à la situation “économique” du journaliste qu'il serait intéressant de débattre. Elle prouvera du moins qu'entre le journaliste et son métier, il y a aussi de l'amour. Le bilan certifié des hommes de presse assassinés en est la meilleure preuve.
A. W.


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