Elle prévoit un vol régulier Paris-Tamanrasset, l'acquisition de 17 villas à Tindouf, la formation de commerciaux et un nouveau plan de vol vers des villes du Sud. M. Wahid Bouabdallah, P-DG de la compagnie nationale Air Algérie, qui a participé hier à l'ouverture de la saison touristique Sahara-2008 aux côtés de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a fait part d'importantes nouveautés à opérer au “check list” de la compagnie. M. Bouabdallah parle de la mise en exploitation d'un vol direct et régulier Paris-Tamanrasset, mais pas seulement. Il s'agit carrément d'un nouveau plan de vol avec de nouvelles dessertes sur Tiaret, Laghouat, Ghardaïa, Mascara et Biskra. Un plan qu'il devra d'ailleurs valider le 3 novembre prochain auprès de sa tutelle, en l'occurrence le ministère des Transports. “Air Algérie, sous l'impulsion des pouvoirs publics, a décidé d'investir les villes du Grand-Sud, et ce, sur instruction ferme du président de la République en direction du ministère des Transports, qui l'a répercutée ensuite à la compagnie”, a déclaré clairement M. Bouabdallah abondant dans la foulée l'intention de la compagnie d'investir sérieusement le secteur du tourisme à travers des actions concrètes et pertinentes à l'image des “négociations très avancées” comme qualifiées par Bouabdallah lui-même avec Touring Club Algérie pour l'acquisition des parts et en faire une filiale. Air Algérie va jusqu'à débourser 40 millions de dinars pour l'achat de 17 villas à Tindouf aux fins de parer à l'absence d'infrastructures dans la région qui accueille, selon le responsable, un nombre très important d'étrangers. À ce propos, M. Bouabdallah a lancé un appel en direction des agences de voyages et des TO pour se rapprocher de la compagnie et étudier des possibilités d'accord de partenariat pour exploiter ces espaces que le P-DG de la compagnie est disposé à céder dans le cadre d'un contrat de management ou autres. En attendant, M. Bouabdallah a sollicité l'aide du ministère du Tourisme pour mener à bien la formation des 2 850 commerciaux concernés pour la première fois, dans leur cursus par une partie consacrée au tourisme. “J'assume toutes les défaillances de la compagnie, notamment dans le passé et j'avoue qu'Air Algérie a beaucoup malmené ses clients. J'insiste aujourd'hui sur le fait que le passager demeure notre préoccupation en priorité”, promet M. Bouabdallah qui, au passage, a souligné l'effort d'adaptation de son réseau pour désenclaver de nombreuses régions du pays, notamment celles à potentialités touristiques. À la question de savoir si Air Algérie va revoir sa copie en matière de tarification pour encourager le tourisme national en direction des villes du Grand-Sud, M. Bouabdallah s'est contenté d'expliquer que déjà la compagnie est déficitaire sur ces dessertes do0nt les billets sont subventionnés par l'Etat à hauteur de 50% et qu'un Alger-Tam est en réalité plus cher qu'un Alger-Paris. À bon entendeur salut ! N. S.