La formation professionnelle qui, par le passé, a toujours été le parent pauvre à qui l'on n'accordait pas d'attention doit désormais relever un défi de taille, celui de prendre en charge les milliers de jeunes sans qualification et exclus du système éducatif. Les quelque 2 175 jeunes qui, cette année, rejoignent les différents centres de formation professionnelle de la wilaya d'Oran sont, en effet, appelés à suivre un cadre de formation en relation avec les besoins du marché du travail. Les nouvelles directives du ministère de la Formation professionnelle accordent justement une attention particulière à tous ceux qui ont un niveau scolaire inférieur à la 4e année moyenne et qui ont surtout besoin d'alphabétisation. À Oran, la formation professionnelle, dont c'était la rentrée ce 25 octobre, propose une carte de formation professionnelle de 80 spécialités réparties en 20 filières professionnelles avec, depuis quelques années, de fortes demandes pour le secteur du tourisme, de la restauration, pâtisserie et, toujours, les métiers de base du BTPH. Pour tous les jeunes n'ayant pas de niveau scolaire requis et qui, malgré tout, doivent passer par l'apprentissage, la formation à divers métiers devra s'adapter à leurs difficultés. Cela nécessite aussi un effort considérable de la part de ce secteur, en s'assurant les services d'un encadrement qualifié, aux rémunérations conséquentes et des moyens pédagogiques importants. Deux éléments qui font encore souvent défaut dans nombre de centres de formation professionnelle. C'est aussi un autre défi que les dirigeants de ce secteur doivent mener en changeant “l'image de la formation professionnelle” perçue par les jeunes comme étant un secteur dévalorisant et essentiellement manuel. Par ailleurs, il est question dans cette logique de la signature d'une convention entre le ministère de la Formation professionnelle et celui de l'Emploi et de la Sécurité sociale pour une couverture sociale des apprentis qui seront ainsi sécurisés et bénéficieront des droits sociaux. Djamila L.