Après le prix Marguerite Audoux en 2002 pour son roman Cette fille-là, et celui des libraires algériens en 2005 pour l'ensemble de son œuvre, Maïssa Bey décroche le Prix du roman du Sila 2008 pour son roman… qu'elle qualifie d' “objet littéraire”, Pierre Sang Papier ou Cendre, paru cette année, conjointement chez l'Aube et Barzakh. De son petit village à Ksar El Boukhari non loin d'Alger où elle vit le jour en 1950, à Alger où elle décroche une maîtrise en lettres, en passant par l'enseignement à Sidi Bel Abbès, jusqu'à la création de l'association culturelle “Paroles et écritures”, Samira Benameur, alias Maïssa Bey, a eu plusieurs vies, et a fait du chemin pour aboutir à l'écriture “de l'intime” qui l'emmène vers le chemin de l'élucidation. Avec son pseudonyme, Samira…Maïssa a choisi une nouvelle existence par laquelle elle couche sur papier, sans tabous, ses joies, ses peines, ses amours, ses craintes, ses fantasmes, ses frustrations…de fille, de femme et de mère. Ce semblant de liberté donnera Au commencement était la mer, Sous le jasmin la nuit ou encore Cette fille-là. Son accomplissement en tant que femme et auteure lui permettra de rendre hommage à son père en 2002 avec le roman Entendez-vous dans nos montagnes. Trois jours avant de recevoir le prix du roman Sila 2008, l'auteure a reçu une autre forme de consécration, plus subtile : invité à choisir parmi plusieurs ouvrages au stand Editeurs sans frontières, le jour de l'inauguration, le président a emporté avec lui, son avant-dernier roman Bleu, Blanc,Vert. Plume lyrique et poétique, Maïssa Bey explore les chemins sinueux du possible et de l'impossible pour donner un sens à son écriture et son existence.