Pour les organisateurs de cette manifestation, les collectivités territoriales sont appelées à jouer un rôle moteur dans le développement local. “Près d'une vingtaine d'années après la promulgation des codes de la commune et de la wilaya, la problématique de la gouvernance locale se pose avec acuité face à l'incapacité de l'Etat à faire face à de multiples contraintes liées aux transformations qui affectent tant la société que l'économie et à répondre à une demande sociale de plus en plus aiguë.” C'est la problématique que traitera un colloque national sur les collectivités territoriales et les impératifs de bonne gouvernance qu'organisera, les 2 et 3 décembre prochain, l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, qui anime chaque année plusieurs manifestations scientifiques (colloques, séminaires, rencontres, etc.). Le colloque CTIBG s'inscrit dans cette dynamique. Pour les organisateurs de cette manifestation, à savoir la faculté de droit de l'université Abderrahmane-Mira, les collectivités territoriales sont appelées, dans le cadre de la mise en œuvre de nouvelles formules de redistribution du pouvoir entre le centre et la périphérie, à jouer un rôle moteur dans le développement local. Une telle perspective liée de manière étroite aux transformations qui affectent l'Etat dans ses multiples dimensions laisse entrevoir des réformes qui embrassent tant le statut que les compétences des collectivités territoriales. Cet événement, qui aura lieu au campus Aboudaou, comportera cinq axes. On citera, entre autres, la distribution territoriale du pouvoir, les relations juridiques locales, la planification du développement local, le financement du développement local et, enfin, la responsabilité des collectivités territoriales. Durant ce colloque, plusieurs thèmes seront développés par des spécialistes. On citera ceux liés au droit constitutionnel des collectivités territoriales, au particularisme local et à l'unité territoriale de l'Etat : “Urbanisme et aménagement du territoire”, “La protection de l'environnement”, “Le financement de la décentralisation”, “La fiscalité locale”, “Les dotations de l'Etat” et, enfin, “La responsabilité des élus”. “Si le thème retenu se propose de donner la mesure du cheminement des réformes de 1990 à travers des axes qui privilégient l'analyse de la gouvernance locale dans le cas algérien, il reste que la réflexion ne peut se limiter au droit interne”, ajoutent notamment les organisateurs de ce colloque national sur les collectivités territoriales et les impératifs de bonne gouvernance — réalité et perspectives — qui se tiendra dans la capitale des Hammadites. A. HAMMOUCHE